La résponsabilité médicale en anatomie patologique

Abstract

L’anatomie pathologique, comme toutes les autres spécialités médicales, est de plus en plus confrontée aux problèmes médico-légaux. Le pathologiste est amené à répondre dans sa vie professionnelle de quatre types de responsabilités : pénale, civile, disciplinaire et administrative. Comme c’est un praticien qui a rarement un contact direct avec son patient, on lui reprochera surtout d’avoir fourni un diagnostic incorrect. Ceci dit, définir l’erreur en anatomie pathologique n’est pas chose aisée ; ajouté à cela le problème de la variabilité inter-observateurs du diagnostic. A défaut de pouvoir éliminer totalement l’erreur, il serait plus raisonnable d’essayer de la détecter et de la mesurer afin de mieux la contrôler ; d’où l’importance de l’élaboration de programmes d’assurance qualité, sans oublier le rôle primordial des sociétés savantes qui veillent à l’amélioration de tous les aspects de la pratique en anatomie pathologique, notamment en établissant des recommandations de bonnes pratiques, telles que celles de l’A.F.A.Q.A.P. (Association Française d’Assurance Qualité en Anatomie et cytologie Pathologiques). Lors de son exercice, le pathologiste doit faire face à de nombreuses difficultés, dont la plus importante est le manque de communication avec les médecins prescripteurs, qui ont tendance à oublier que le diagnostic anatomo-pathologique est basé sur un raisonnement anatomo-clinique.