Impact de l'hépatite chronique virale C sur la qualité de vie ( A propos de 125 cas)

Abstract

L’hépatite virale chronique C est une affection fréquente qui constitue un véritable problème de santé publique.

Elle peut, se compliquer dans 60 à 80% des cas d’une cirrhose et d’un carcinome hépatocellulaire.

Les malades qui sont découverts lors d’un examen de dépistage sont, dans la majorité des cas, considérés comme asymptomatiques

Le traitement actuellement proposé est une bithérapie qui combine l’Interféron Peg à la Ribavirine. Ce traitement est long, astreignant, coûteux et comporte de nombreux effets secondaires.

L’appréciation du retentissement de l’hépatite virale C sur la qualité de vie apparaît donc être un élément essentiel de la prise en charge des malades.

Le but de notre étude prospective est d’évaluer l’impact particulier de l’Hépatite virale chronique C sur la qualité de vie en comparant la qualité de vie des patients atteints d’hépatite virale chronique C à celle de la population générale à l’ordre d’une échelle générique de qualité de vie : le SF-36.

Une version francophone du SF-36 a subi deux traductions de français à l’arbre dialectal. Après adaptation transculturelle et pré-test réalisé par le Laboratoire d’Epidémiologie et de Biostatistiques du CHU Ibn Rochd, le questionnaire de l’enquête a été administré par 2 résidents du service d’Hépato-Gastro-Entérologie au CHU Ibn Rochd de Casablanca à 125 patients atteints d’hépatite virale chronique C et à 55 témoins sains.

Dans le groupe des patients, il y avait une nette diminution des scores moyens de toutes les dimensions du SF-36 sauf en ce qui concerne la santé mentale et le fonctionnement physique.

Les facteurs influençant cet impact étaient : l’âge, le sexe, le niveau d’instruction, le statut marital, la couverture par une assurance maladie, la fibrose, l’activité, le milieu, les circonstances cliniques de découverte, l’asthénie physique et psychique, la douleur, le syndrome pseudo grippal, le diabète, une cardiopathie, la charge virale, la contamination des enfants et un rhumatisme chronique. Par contre, aucune différence statistiquement significative n a été retrouvée dans notre étude, en ce qui concerne : le revenu et le génotype viral.

En conclusion, l’hépatite virale chronique C est responsable d’une importante altération de la qualité de vie liée à la santé ; par conséquent, la prise en charge de cette affection doit prendre en compte son retentissement sur les différents champs de vie des patients.