Plan rouge pour la wilaya du grand Casablanca

Abstract

La catastrophe est un évènement destructeur, plus ou moins imprévu, entraînant une disproportion entre les moyens de secours et de soins disponibles.

Cette disproportion, l’acuité de la situation, l’intensification des exigences des victimes et de leurs familles dans de pareilles crises, et enfin le fait que la catastrophe est d’abord une obligation de prise en charge par les pouvoirs publics, tout ceci ne peut souffrir d’aucune improvisation et doit obéir à une codification pré-établie et testée régulièrement dans des situations simulées de catastrophe. Les stratégies et les soins médicaux mis en œuvre répondent à des plans d’intervention réglés, dominés par un certain nombre d’impératifs tels que l’intégration des secours médicaux dans le dispositif général, l’unité de commandement, l’unicité de doctrine et de vocabulaire, le respect des règles logistiques concernant l’approvisionnement sanitaire et matériel.

La médecine d’urgence réclame l’intervention d’un grand nombre de disciplines et d’organismes différents dont l’action doit s’intégrer avec rigueur dans un plan général : un plan facile à déclencher, connu par un personnel bien formé et qui parle le même langage, et surtout adapté au contexte marocain.

Dans la mesure où ce plan d’action est mis en œuvre immédiatement après la catastrophe suivant une doctrine fixée à l’avance et une stratégie adaptée, il ne doit pas y avoir en principe de phase initiale de désorganisation. En dépit des efforts importants, que fournissent différents organismes marocains, tels que la protection civile, le ministère de la santé, la direction des hôpitaux, le comité de pilotage des urgences, ces efforts restent insuffisants puisqu’ils n’obéissent à aucun plan, ni à aucune structure coordonnant ces différents efforts. A partir d’une analyse critique des moyens actuels disponibles au Maroc, et d’une évaluation des plans de secours déjà existants, nous constatons que beaucoup d’efforts s’avèrent nécessaires.

Ces efforts doivent se conjuguer de telle manière à mettre en place un dispositif parfaitement réglé, ce dernier pouvant faire face à toute situation de catastrophe, prenant en compte la spécificité de celle-ci, la localisation géographique, et le contexte dans lequel elle s’est produite. Cela suppose aussi une bonne coordination entre les différents services d’intervention, car la catastrophe est multifactorielle, intégrant des données sécuritaires, sanitaires, sociales et économiques, auxquelles s’ajoute éventuellement une situation de crise.

C’est dire l’importance mais surtout l’urgence de la mise en place d’un PLAN ROUGE partie intégrante d’un plan national ou plan ORSEC./.