Comparaison de l'état métabolique du rat et du cobaye : Effets du jeûne, de la renutrition et de l'exposition aigë au froid et à l'hypoxie

Abstract

L’état métabolique de rats Sprague Dawley (R) et de cobayes Dunkin Hartley (C), mâles, âgés de 10 à 12 semaines a été déterminé, en conditions non à jeun (N), lors du jeûne : J (24 et 48 h) et de la renutrition : JR (5, 10, 24 et 48 h) après exposition aiguë au froid : F (-8°C, 30 min) et l’hypoxie : H (Po₂ ≃ 40-45 Torr, 20 min). En conditions N, la Lactatémie (L), les contenus glycogéniques musculaire (Gn musc.) et myocardique (Gn myoc.) sont plus élevés chez les CN que chez les RN. L’alaninémie (Ala) et les concentrations plasmatiques des triglycérides (TG), des acides gras libres (AGL), du glycérol (GLY) et du β hydroxybutyrate (β OHB) sont inférieures chez les CN par rapport aux RN. La glycémie (G), le glycogène hépatique (Gn hép), la créatine phosphate (CP) et l’ATP myocardiques sont comparables chez les deux espèces. En condition J : la diminution de G, L, Gn hép, Gn musc., TG et l’augmentation des AGL, Gly et βOH cher R et C rendent compte d’une utilisation des réserves glycogéniques et lipidiques, d’une glycogénogenèse et d’une lipolyse stimulées. Ces phénomènes apparaissent plus nets chez C que chez R. En conditions JR, les différents paramètres mesurés deviennent comparables aux valeurs N chez R dès 5 heures de renutrition ; ils évoluent plus tardivement chez C. Ces phénomènes de glycogénogenèse et de lipogenèse semblent dépendre de la prise alimentaire qui augmente notablement et immédiatement pour R et plus tardivement pour C. Après exposition au froid, les R et C, non à jeûn, présentent des concentrations en AGL, Gly, βOHB et Gn hép. Plus élevées et un Gn musc. Plus bas que les animaux N étudiés à 25°C. Dans les conditions J, les R et C exposés au F comparés aux R et C étudiés à 25°C, présentent des concentrations plus élevées en AGL, Gly et βOHB ; un Gn musc. Non différent chez RJF mais intérieur chez CJF et un Gn hép. Inférieur pour RJF et non différent pour CJF. Après exposition à l’hypoxie, les R et C, non à jeûn, présentent des G, L et Al plus élevées ; des Gn hép., Gn myoc., CP et ATP myocardiques inférieurs et des contenus en glucose libre, L et Ala myocardiques plus élevés que les animaux normoxiques. Des les conditions J, les R et C exposés à H comparés aux R et C normoxiques, présentent des L et Ala plus élevés, des Gn musc. Et hép. Inférieurs chez RJH alors qu’ils ne sont pas différents chez CJH. La réponse métabolique à ces différentes situations vitales critiques semble s’accompagner d’une mobilisation de lipides, à J et au F, plus importante chez C que chez R, d’une sensibilité, à H, probablement plus élevée cher R que chez C ; et d’ajustements métaboliques lors de la renutrition plus tardifs chez C que chez R.