Caractérisation édaphique et bioclimatique du massif du J, Outka ( Rif Central - Maroc )

Abstract

Après l’étude des composants de l’environnement végétale qui a permis le choix de la méthode d’étude et l’orientation de l’échantillonnage, l’étude édaphique et bioclimatique du massif du J. Outka a abouti à une individualisation des groupements végétaux par l’analyse des correspondances. L’altitude et le type de formations superficielles, en plus d’autres variables topographiques secondaires sont considérés par cette analyse comme facteurs d’individualisation de ces groupements. Ceux-ci s’organisent en fonction de l’altitude, ils définissent des étages de végétation. La définition pédologique de leur substrat a mis en évidence des rapports entre leurs caractéristiques pédologiques et morphogéniques, et les groupements végétaux. Mais, les facteurs mis en évidence sont d’une part d’ordre généraux, et d’autres part de nature pédologique, qui intéressent essentiellement la pédogenèse. En effet, les facteurs qui régissent la répartition de la végétation dépendent essentiellement des propriétés hydriques et trophiques. Ceci mène à une caractérisation des niveaux quaternaires qui constituent les horizons pédologiques. Ces propriétés dépendent du type de dépôt, de son évolution et son mode de mise en place. L’argile, la densité apparente et la matière organique, dégagées par l’analyse en composantes principales, sont les variables explicatives des propriétés édaphiques. En faisant intervenir le volume du sol, on aboutit à estimer les réserves hydriques et minérales disponibles pour la végétation. Des rapports sont appréhendés, à partir de l’analyse factorielle des correspondances, entre ces propriétés et les groupements végétaux. Ceux qui sont plus denses (Quercus super et Quercus pyrenaica) disposent de réserves hydriques et trophiques importantes, ceux qui sont très peu denses sont les moins riches en ces réserves, les groupements de sous-bois à densité moyenne ont des réserves assez élevées. L’effet Guttman, dégagé dans certaines analyses, traduit une répartition sous forme d’un gradient altitudinal de ces réserves. Ils expliquent l’étalement de la végétation. La synthèse bioclimatique et édaphique montre un étagement des types de milieu. Chaque milieu dispose de ses propres réserves hydriques et trophiques, et constitué d’une unité géomorphologique colonisée par une couverture végétale sous une ambiance bioclimatique distincte.