Bio surveillance de la pollution atmosphérique des métaux lourds dans la zone côtière Mohammedia- Kénitra (Maroc) par les lichens épiphytes

Abstract

Le recensement de la flore lichénique dans une partie du terroir des Ameurs appartenant au canton A de la forêt de la Maâmora a mis en exergue une richesse lichénique fragilisée. On note l’effet du deliégeage du chêne liège qui empêche toute colonisation d’une flore cryptogamique aussi riche que méconnue. Par ailleurs, l’indication écologique s’avère un outil pertinent pour éco-diagnostiquer la qualité de l’air à travers des indices tels que l’indice de pureté atmosphérique. Pour ce qui est des techniques de bio-surveillance passive par accumulation, les analyses du Fe, Pb, Zn, Cu/Cr ont démontré que la région de Sidi Yahya El Gharb est la zone la plus contaminée suivie par les régions de Kenitra/Mohammedia/que les lichens choisis possèdent un fort potentiel bio accumulateur de métaux lourds. La comparaison des résultats de la spectrométrie d’émission à plasma inductif/ceux du microscope électronique à balayage montrent que les deux procédés sont complémentaires pour la caractérisation métallique par les lichens épiphytes. En outre, l’utilisation du Système d’Information Géographique (SIG) s’avère un outil performant pour caractériser la santé environnementale/l’interpolation en est une approche fiable. Dans notre cas, l’interpolation a mis en évidence que les zones urbaines/même les zones hors périmètres urbains sont fortement touchées par la pollution plombique, surtout au niveau de Kenitra, Sidi Yahya El Gharb, Rabat/Bouznika. Les cartes monométalliques ont montré que les routes nationales N1/N4 connaissent un trafic intense d’où l’urgence d’y intervenir pour remédier à ce problème de contamination plombique. Le trafic automobile, la forte anthropisation/l’activité industrielle intense au niveau des villes de Kenitra, Rabat/Mohammedia/leurs périphéries ne font que dégrader la qualité de l’air/impacter les autres zones. La bio-surveillance par les lichens évalue les effets biologiques des altérations de l’environnement. D’où l’intérêt de son intégration aux méthodologies d’évaluation des risques sanitaires/écologiques.