Application des méthodes géophysiques à la caractérisation des aquifères potentiels dans la région de Ain Al Atti

Abstract

Dans la région d’Errachidia-Tafilalt, la salinité de certaines formations géologiques/la contamination des eaux impose la mise en œuvre des différentes méthodes d’exploration hydrogéologique/de diagnostic géochimique. Dans l’objectif de caractériser la réponse électrique au niveau des terrains infra-cénomaniens/d’en distinguer celles relatives aux passages des différentes hétérogénéités, des mesures géophysiques ont été effectuées plus en amont/au Nord de la région de Ain Al Atti, à la localité de Zaouia Jdida, moyennant les deux méthodes, électrique/électromagnétique. La technique de Sondage Electrique Vertical a été introduite pour caractériser la variation de l’épaisseur/de la profondeur de l’aquifère potentiel en place, tandis que la méthode VLF-EM/la technique électrique en prospection horizontale, ont été utilisées pour localiser les zones de fracturation éventuelle. Les principaux résultats obtenus de l’inversion des sondages électriques font notamment ressortir que l’horizon aquifère potentiel dans la zone d’étude est formé des sables infra-cénomaniens, dont la résistivité est comprise entre 64/600 Ωm. Cet horizon repose sur un plancher imperméable formé d’argiles rouges et/ou d’argiles sableuses appartenant aussi aux terrains infra-cénomaniens,/dont la résistivité fluctue entre 4/33 Ωm. L’aquifère potentiel identifié montre des épaisseurs significatives qui dépassent 80 m le long des deux profils P3/P4, avec un maximum de 170 m au droit des deux sondages 2P4/3P4. Les isohypses du toit de cet aquifère relèvent qu’il est moins profond à l’Est (< 10 m), alors qu’à l’Ouest du secteur prospecté, la profondeur dépasse parfois 30 m. La résistance transversale (Tr) de l’aquifère infra-cénomanien enregistre de fortes valeurs à l’Ouest de la zone d’étude (Tr > 50000 Ωm2), où les sables sont relativement plus épais, qui pourraient témoigner des zones avec une transmissivité importante qui leur confère un intérêt hydrogéologique certain. Tandis que sa conductance longitudinale (Sl) montre une anomalie (Sl > 0.6 Ω-1) au niveau des profils P2, P3/P4, en témoignant ainsi une zone avec un potentiel hydraulique souterrain important. Les coupes géoélectriques nous a également permis de reconnaître l’extension des couches géoélectriques, d’établir la géométrie de l’aquifère en place/d’identifier des discontinuités électriques interprétées comme des failles ayant affecté les terrains infra-cénomaniens. Les résultats obtenus à partir des deux techniques de VLF-EM/de traîné électrique, mettent en évidence la présence des fractures orientées NW-SE/NE-SW, localisées à une profondeur comprise entre 30/60 m. L’ensemble de failles/fractures identifiées constituent des zones de forte potentialité hydrogéologique, vu qu’elles représentent la circulation préférentielle/contribuent au stockage des eaux souterraines de l’aquifère précité. Nous soulignons l’importance des résultats obtenus qui réside dans le fait qu’ils ont, entre autres, contribué à la délimitation des zones non contaminées par l’extension de la salinité au niveau de la localité de Zaouia Jdida.