Etude sur l'agrégation et sur les petidomannannes de la levure Candida glabrata

Abstract

Une étude biochimique de la floculation sur deux souches SM et Lassala de Candida glabrata a été effectuée. Il s’avère que ces levures se développent et floculent suivant la nature de la source d’azote mise à leur disposition. Ainsi des conditions de culture permettant une bonne croissance et une floculation intense ont été établies. In vitro, les oses simples n’ont pas d’effets défloculant sur les agrégats de ces levures, bien au contraire le mannose a un effet stimulant de ce phénomène. L’EDTA, agent complexant les cations, ne disperse pas les amas de Candida glabrata, donc un mécanisme faisant intervenir des ponts calciques entre les levures n’est pas valable dans ce cas. Seuls, les ions monovalents, les pH extrêmes, la température élevée et l’action d’une enzyme protéolytique (pronase) permettent la désagrégation de ces levures. L’analyse chimique des parois des levures floculantes et celles des levures non floculantes, ne montre pas de différences significatives entre ces éléments cellulaires, si ce n’est une légère diminution des groupements phosphates dans le cas de floculation. Les études chimiques et structurales des peptidomannannes révèlent les points suivants : - les peptidomannannes que ce soient issus des cellules floculantes ou de celles non floculantes se caractérisent par des ramifications courtes avec une prédominance des trisaccharides et par l’absence d’oligosaccharides liés à la série ou à la Thréonine de la partie peptidique. - la concanavaline A reconnaît les peptidomannannes des levures floculantes de la même façon (sans tenir compte du degré de floculation des levures) et reconnaît moins ces mêmes polymères quand il s’agit des cellules non floculantes. Ces dernières se caractérisent par une augmentation en tétrasaccharides par rapport aux autres cas.