ECOLOGIE BACTERIENNE EN UROLOGIE A : ETUDE PROSPECTIVE DE MARS 2022 A JUILLET 2023

Abstract

Les infections urinaires constituent l'un des motifs les plus fréquents en consultation urologique dont le diagnostic repose essentiellement sur la réalisation de l'examen cytobactériologique des urines. L'objectif de notre travail est d'étudier le profil bactériologique actuel et l'état de résistance aux antibiotiques des principales bactéries uropathogènes. Pour cela, nous avons mené une étude observationnelle réalisée sur une période de 16 mois au sein du service d'Urologie A Ibn Sina Rabat sur un échantillon de 251 patients présentant 288 uro cultures positives. Dans notre étude, les sujets masculins dont l'âge est supérieur à 65 ans étaient majoritaires, les maladies obstructives de l'appareil urinaire ainsi que les antécédents de man'uvres endourologiques constituent les principaux facteurs de risque. L'Escherichia coli était la bactérie la plus incriminée avec une résistance élevée à l'Amoxicilline (80%), Ticarcilline (71,7%), suivie de Klebsiella pneumoniae dont toutes les souches étaient résistantes à l'Ampicilline et ticarcilline, avec une résistance élevée à la Ciprofloxacine (66,6%) ; Enterococcus faecalis en troisième position dont toutes les souches étaient sensibles à l'Ampicilline, Amoxicilline-acide clavulanique, Imipénem avec une forte sensibilité aux Vancomycine (88,8%) ; Teicoplanine (88,8%) ; Staphylocoque coagulase négatif occupait la quatrième position puis le Pseudomonas aeruginosa 6,5%. Le diabète, la prise d'antibiothérapie et la notion d'hospitalisation récente ainsi que le port d'objet étranger constituent des facteurs importants de multirésistance. Par ailleurs, les bactéries multirésistantes occupaient 28% de l'ensemble des souches prélevées. Selon notre étude, 38 % des patients admis pour tumeur de vessie présentaient une infection urinaire à germe multirésistant, 25% chez les patients admis pour HBP et 29% chez les malades admis pour pathologie lithiasique.