Les Tumeurs malignes de la vésicule biliaire (expérience des UCV)

Abstract

Le cancer de la vésicule biliaire se place au 5ème rang des cancers digestifs, et constitue 3% de toutes les tumeurs malignes. Dans plus de la moitié des cas, ce cancer est découvert fortuitement au décours d'une cholécystectomie. Le pronostic est globalement mauvais. Et l'exérèse chirurgicale reste le seul traitement curatif. A travers une étude rétrospective de 4cas de cancers de la vésicule biliaire colligés au service des urgences chirurgicales viscérales du CHU de Rabat, sur une période de 2ans (du janvier 2012 au décembre2013), nous proposons une analyse des données épidémiologiques, cliniques, paracliniques et thérapeutiques des cette tumeur. L'âge moyen de nos patients était 66ans, et une prédominance féminine nette (3F/1H) a été retrouvée. La symptomatologie clinique, n'étant pas spécifique, a été dominée par la douleur de l'hypochondre droit, l'altération de l'état général, et l'ictère. L'échographie et le scanner étaient les principaux moyens d'imagerie utilisés. Et l'adénocarcinome était le type histologique le plus fréquent. Les interventions réalisées sont : une cholécystectomie simple, une cholécystectomie étendue au foie, une Cholécystectomie avec dérivation bilio-digestive, et une intervention de Glenn. La survie des formes découvertes fortuitement au décours d'une cholécystectomie, qui sont généralement à un stade moins avancé, est meilleure que celle des cancers diagnostiqués en préopératoire. Ainsi une amélioration des pratiques chirurgicales (l'examen systématique des pièces de cholécystectomie en salle, la prévention de toute effraction vésiculaire, la réintervention pour chirurgie optimale rapide) pourrait améliorer le pronostic de ces cancers.