Modèle de dosimétrie des émetteurs alpha présents dans les phosphates marocains par détecteurs polymériques de traces nucléaires

Abstract

De part leur de formation, les phosphates sédimentaires contiennent de l’uranium et du thorium ainsi que leurs descendants, à l’état de traces. Dans le but de quantifier ces radioémetteurs en vue de la prospection et du suivi de la radioactivité des phosphates en cours d’industrialisation, il est proposé une méthode pour le dosage de l’uranium et du thorium dans les phosphates. Elle se base sur le principe d’exploitation quantitative des Détecteurs Solides de Traces Nucléaires (DSTN). Les DSTN sont des matériaux capables de mémoriser le passage d’une particule chargée. Cela se traduit par la formation d’une zone des dégâts appelée "trace latente". Par un traitement chimique adéquat, ces traces sont agrandies pour devenir exploitables. Pour ces travaux de dosimétrie, il a été retenu un DSTN de nature polymérique, il s’agit d’un polycarbonate d’allyle diglycol connu sous le nom commercial de CR39. Le formalisme de la méthode de dosimétrie se bases sur le calcul de la probabilité Pi pour qu’une particule alpha émise dans le phosphate puisse engendrer une trace développée observable dans le CR39. A partir du nombre de traces alpha comptées dans le CR39 et en tenant compte de ces probabilités Pi, il devient possible d’évaluer les teneurs en uranium et en thorium dans les phosphates. Les résultats obtenus sont comparés aux résultats cités dans la littérature.