Contribution à l’étude hydrobiologique des sources de la région Fès-Meknès (Maroc) : Biodiversité faunistique, écologie et qualité de l’eau

Abstract

La présente étude a pour principal objectif la détermination de la composition globale et le suivi de la dynamique des peuplements macro benthiques des dix sources de la région Fès-Meknès, en relation avec les principaux facteurs biotiques et abiotiques du milieu. Les relevés faunistiques ont été réalisés parallèlement aux prélèvements des eaux destinées aux analyses physicochimiques à une fréquence saisonnière sur une durée d’une année (2015-2016). L’examen des résultats d’analyses physico-chimiques et bactériologiques, montre que les eaux des dix sources sont fortement minéralisées. Cependant les valeurs enregistrées restent inférieures aux normes fixées par (NM., 2007). De point de vue bactériologique, les écoulements des dix sources révèlent la présence énorme de microorganismes indicateurs de pollution fécale dont le nombre dépasse les seuils tolérables fixés par (NM., 2007). Le traitement statistique des données par l’AFC a montré que la variabilité de la qualité des eaux souterraines étudiées dépendait de trois facteurs : la minéralisation issue de la solubilisation du substratum souterrain, le facteur saison et l’impact des activités anthropiques. L’inventaire faunistique établi pour les dix sources étudiées a permis de recenser 32537 spécimens appartenant à 100 espèces dont une : Corosella sp. est signalée pour la première fois dans les sources Tadout et Sidi mimoun. Mis à part la source Ras el ma qui est bien représentée par les Crustacés, toutes les autres stations sont dominées par les insectes. En termes de richesse spécifique, il a été révélé que c’est la station Aghbal (hajeb) qui abrite le grand nombre d’espèces (43) alors que la faible valeur de cet indice a été notée au niveau de la source Ras el ma avec un total de 9 espèces. En ce qui concerne l’abondance totale, c’est la station Aghbal (hajeb) qui tient le devant avec une collecte de 6745 individus. Pour l’indice de diversité spécifique, la valeur maximale a été enregistrée aussi dans l’émergence Aghbal (el hajeb) (2,05). Concernant l’abondance relative, mis à part la source Ghara qui est régnée par les Ephéméroptères, toutes les autres stations sont gouvernées plutôt par les Gammares. Quant à l’indice d’équitabilité spécifique, c’est la source Aghbal(el hajeb) qui est venue en première position avec une valeur égale à 0,87. L’AFC a permis d’une part, de dégager la typologie physicochimique des dix stations étudiées et de révéler, pour chaque station les corrélations existantes entre les macroinvertebrès et les mois de prélèvements. Les résultats de cette analyse révèlent que la majorité des espèces faunistiques sont sensibles à l’effet de saisonnalité. En ce qui concerne l’indice de jaccard, la valeur la plus élevée a été enregistrée au niveau des sources Tadout et Abkhbakh avec une valeur égale à 0,92. Pour la fréquence des espèces récoltées au cours de cette étude, les résultats ont révélé que les espèces peuplant les sources Ras el ma et Louali sont toutes constantes. Cependant, pour les autres stations, ces taxons représentent plus des trois quarts de la population totale, le reste est réparti entre espèces accessoires et accidentelles. Le traitement statistique des données par l’ACP a montré plusieurs corrélations positives entres certaines espèces créant des associations benthiques et les paramètres physicochimiques étudiés.