Contribution à l'étude hydrogéologique et hydrogéochimique de la plaine Tassaout - Aval : Bahira orientale ( Maroc )

Abstract

La plaine de la Tessaout – aval est une zone de transition entre la Bahira et la Tadla. Elle renferme un système de plusieurs aquifères superposés (multicouche). A l’aval de la plaine émerge un groupe de sources dont la plus importante est Aïn Igli (0,3 à 0,5 m³/s) ; celles-ci ont longtemps posé le problème de leur comportement et leur origine. Une synthèse géologique et géophysique nous a permis de préciser l’extension des différentes formations aquifères et leur étendue ; celles-ci se limitent par la faille bordière des Jbilet au Sud et le chevauchement de l’Atlas calcaire au Sud – Est. Dans la plaine, on note pour toute la série, des variations latérales de faciès et d’épaisseur. A partir d’une étude hydrogéologique, hydrologique, hydrogéochimique et isotopique, on peut définir l’origine des sources comme suit : 1- La nappe plio – quaternaire très influencée par la pluie régionale. 2- L’aquifère turonien qui se recharge au niveau du secteur d’étude, à partir : * De l’écoulement de la nappe du turonien du Tadla vers le sud, en direction du secteur étudié. * Des précipitations locales sur les affleurements turoniens du secteur d’étude. * Des Oueds descendant de l’Atlas. L’hydrologie des sources combinée avec le chimiste et traités par l’ACP et l’AFD aboutissent aux mêmes résultats acquis et montrent, également, la prédominance de l’aquifère turonien par rapport au plio – quaternaire dans l’alimentation des sources, ce qui explique bien le débit important et caractéristique d’Aïn Igli. L’étude de ce groupe de sources permet donc de montrer que cette zone étudiée constitue en partie le domaine d’exhaure de l’aquifère de Tadla. Une synthèse hydrogéologique montre deux principaux aquifères dans la plaine, le premier est libre, se localisent dans la formation alluvionnaire plio – quaternaire, connue par son extension ; le second se localisant dans les calcaires turoniens, profonds et très productifs, affleurant au Nord – Ouest et au Sud – Est au secteur. L’étude hydrogéochimique, par différentes méthodes (ACP, AFD etc …), a permis de retrouver la réalité des distinctions déjà opérées par l’étude hydrogéologique entre les divers types d’aquifères. Elle nous a permis également de définir l’aquifère d’appartenance pour quelques points d’eau posent ce problème et montre aussi l’existence probable de relations hydrauliques entre les aquifères plio-quaternaire-primaire et plio – quaternaire – Lutétien essentiellement au niveau des bordures de l’aquifères plio – quaternaire. De fortes minéralisations de la nappe libre sont notées à différentes zones de la plaine, elles sont liées à plusieurs facteurs et surtout à la forte évaporation favorisée par la proximité de la nappe à la surface du sol.