Gestion de la dualité tissulaire en prothèse adjointe partielle

Abstract

Actuellement, la PAP fait appel à plusieurs disciplines : prothèse conjointe, implantologie…afin de répondre le mieux aux exigences du patient et d’obtenir une intégration prothétique optimale au sein de l’appareil manducateur. Par une étude du comportement des structures en rapport avec la prothèse ; les dents restantes et la surface ostéo-muqueuse, nous constatons une disparité du comportement de ces différents tissus. Sous une charge occlusale, l’enfoncement de la fibro-muqueuse est 13 fois supérieur à celui du desmodonte. D’autre part, les propriocepteurs du desmodonte sont beaucoup plus sensibles que les extérocepteurs de la fibro-muqueuse. Cette dualité tissulaire intervient dans toutes les séquences de réalisation de la prothèse. Lors de l’observation clinique, les empreintes primaires, la mise en articulateur et l’analyse au paralléliseur, le praticien est toujours confronté à deux structures anatomiquement et physiologiquement différentes. La conception vise principalement la bonne répartition des charges occlusales entre les différents appuis. Le choix réfléchi du dispositif de jonction de la prothèse aux dents résiduelles selon le concept semi-rigide répond à cet impératif. Dans ce sens, la technique d’empreinte anatomo-fonctionnelle la plus appropriée, est celle conduite en deux temps, enregistrant séparément les deux structures d’appui. Le châssis amorti proposé par G. Jourda permet la disjonction de la selle et l’obtention d’une restauration parfaitement biofonctionnelle. L’overdenture constitue également un système séduisant qui augmente la sustentation dentaire et donc minimise l’action de la dualité tissulaire. Par ailleurs, l’association sur une arcade de la prothèse fixée et de la PAP représente un bon moyen de conservation des dents restantes, tout en améliorant la stabilité prothétique et l’intégration psychologique. Les différentes séquences du plan de traitement sont respectés en tenant compte de la spécificité des tissus en présence. Enfin, l’adjonction d’un ou de plusieurs piliers artificiels a parmi de réaliser une PAP dans certaines situations complexes qui auraient abouti à la prothèse adjointe complète. Ce type de prthèse nécessite également une disjonction des selles afin de préserver l’implant ostéo-intégré.