Traitement orthopédique des classes II division 1 : Etude statistique et céphalométrique

Abstract

Le traitement orthopédique des malocclusions de classe II division 1, destiné aux enfants en cours de croissance, fait appel à différents appareillages dont les activateurs occupent une place prépondérante. Cependant, l’utilisation de ces appareils seuls s’est avérée parfois néfaste sur la denture et le plan d’occlusion, de ce fait la tendance actuelle se fait vers l’emploi des forces extra-orales seules sur gouttière ou combinées à un activateur. Ainsi, nous nous sommes proposés de faire le présent travail qui tente de mettre en évidence les effets de l’application des forces extra-orales seules ou combinées sur les malocclusions de classe II division 1. Notre étude, portant sur 11 cas sélectionnés âgés de 8 à 11 ans par le port d’une force extra-orale sur gouttière ou associée à un hyperpropulseur pendant une durée limitée de traitement, s’est basée sur la comparaison des données céphalométriques avant et après traitement en tenant compte de l’âge et du sexe et en s’appuyant sur l’analyse des superpositions céphalométriques pour chaque cas étudié. Les résultats obtenus semblent être pour la plupart en accord avec les donnée da la littérature et approuvés par les travaux des auteurs. En effet, on a mis en évidence des changements significatifs survenus au cours du traitement sur les rapports osseux les rapports dentaires et le profil cutané : -La réduction voir correction du rétrognathisme mandibulaire ; -L’amélioration de l’angle ANB et l’obtention d’une classe I squelettique ; -Le recul des incisives maxillaires et la réduction du surplomb incisif ; -L’amélioration des rapports des lèvres entre elles et par rapport à la ligne esthétique S et la diminution de la convexité faciale. En comparant selon le sexe, les résultats semblent être plus significatifs chez les filles que chez les garçons vu que les filles sélectionnées (âgées de 9-10 ans) se trouvent dans une période de croissance plus active (période pré-pubertaire) ce qui n’est pas encore le cas chez les garçons de notre échantillon (âgées de 8-11 ans). En tenant compte de l’âge, à la lumière de cette étude, il ressort que la période idéale pour l’application de nos appareils orthopédiques pour un meilleur résultat se situe précisément lors de la période pré-pubertaire chez l’enfant, et ce pour une réduction rapide et précoce du décalage antéro-postérieur ainsi qu’une réorientation de la croissance facilitant de ce fait la phase orthodontique de finition qui suivra.