La rage à Meknès

Abstract

L’état de la rage humaine dans la province de Meknès durant les années 1986, 1987, 1988, 1989, 1990, indique que cette zoonose prédomine comme d’autres régions du Royaume en saison hivernale et printanière. La région de Meknès est classée parmi les provinces de faibles endémies rabiques (2 cas en 5 ans), ce qui témoigne de l’efficacité du programme national de lutte antirabique. Le vecteur principal de cette maladie dans notre région d’étude reste le chien dans 74% des cas. Le C.A.R (Centre antirabique) de Meknès a enregistré 4844 morsures par les différents animaux. Dans 55.73% des cas le siège des morsures étant les membres inférieurs, dans 33.95% des cas celui-ci a concerné les membres supérieurs. La tête et el cou ont été concernés dans 7.43% des cas. 38.09% des morsures ont été estimées profondes. Sur les 4899 mordus, on dénombre : • 39.59% des moins de 15 ans. • 60.41% d’adultes. • 62.73% des cas sont de sexe masculin. • 37.27% des cas sont de sexe féminin. D’après le centre antirabique de la province de Meknès, c’est la population urbaine qui est plus exposée à cette zoonose 58.25% des cas. Le vaccin utilisé, dans ce centre étant celui de l’institut Mérieux préparé sur cerveau de souriceaux nouveaux nés. La vaccination étant gratuite. Aucun accident post vaccinal n’ a été signalé durant la période de notre étude. La lutte contre la rage dans la province de Meknès est basée essentiellement sur l’abattage des chiens errants par le tir au fusil ; 1310 chiens abattus en 5 ans. Pour renforcer le programme national de lutte contre la rage animal les élus locaux et les responsables de la santé animale doivent multiplier les campagnes d’abattage des chiens sans maitres, ils doivent aussi inciter les propriétaires des animaux à les vacciner régulièrement. La création des centres antirabiques régionaux, accessibles aux populations rurales est une nécessité absolue.