Pharmacologie des nouveaux cardiotoniques « Inhibiteurs de la phosphodiesterase »

Abstract

La meilleure connaissance de la physiopathologie de l’insuffisance cardiaque a permis la recherche de nouvelles drogues plus efficaces et mieux adaptées au traitement de cette pathologie. Ces recherches ont abouti au développement d’une nouvelle classe de produits rassemblés sous le vocable de "nouveaux inotropes" dont les mécanismes d’action sont complexes et dont le résultat commun est d’aboutir à une augmentation de la concentration cellulaire en calcium, doit par accroissement de la synthèse en AMP cyclique (sympathonimétiques) ; soit par inhibition de sa dégradation (inhibiteurs de la phosphodiesterases). Parmi ces derniers, trois noms sont à retenir : + Amrirone (INOCORintra-veineuse) : couramment utilisé en perfusion ; son efficacité est brève et ses effets secondaires ont fait interdire sa production sous production sous forme orale. + La milrirone (corotrope) : surtout s’action vasodilatatrice, elle entraîne une baisse de la pression télédiastolique ventriculaire gauche. + L’anoximose (perfane intra-veineuse) : apparaît comme le produit le plus intéressant de cette classe, supérieur à la dobutamine, sa double action inotrope et vasodilatrice permet d’abaisser rapidement les pressions de remplissage ; d’augmenter la fraction d’éjection et le volume systolique ; d’améliorer la relaxation ventriculaire gauche et de diminuer la consommation d’oxygène. Le mécanisme d’action de cet inhibiteur permet d’expliquer son efficacité dans les insuffisances cardiaques chroniques évoluées, là où les sympathominétiques échouent en raison d’une down-régulation des béta-récepteurs. L’anoximose se révèle un traitement de choix chez les sujets relevant d’une greffe cardiaque ; permettant de réduire les indications d’une assistance mécanique et d’obtenir une meilleure sélection des candidats à la greffe. La classe des inhibiteurs des phosphodiestérases paraît un axe thérapeutique nouveau et prometteur par voie parentale dans l’insuffisance aigue. L’efficacité, la bonne tolérance clinique et biologique de l’enosimone autorisent aigues post opératoires que dans les poussées d’insuffisance cardiaque ischémiques. Où les formes évolutives des myocardiopathies.