L’hépatite virale chronique active C (A propos de 106 cas)

Abstract

L’hépatite virale chronique à virus C pose un véritable problème de santé publique du fait de son évolution relativement fréquente vers l’hépatite chronique active (HCA) et par voie de conséquence vers la cirrhose et le carcinome hépatocellulaire (CHC). Transmis essentiellement par voie parentérale, le VHC touche environ 3% de la population mondiale. 106 HCA virales C ont été suivis en service de Med « B » durant 05 ans, il s’agissait de 26 hommes et 51 femmes dont l’âge avoisinait la cinquantaine ; le principal motif de consultation était une asthénie révélée chez 57% des malades ; la durée présumée de l’évolution la maladie avant le diagnostic est d’un an. La sérologie virale C a consisté en la recherche du VHC avec test de confirmation. Tous les malades ont une PBF, qui permit de poser le diagnostic de l’hépatite virale chronique C. Parmi les 106 patients, 77 répondaient aux critères d’inclusion pour la mise en route du traitement par l’FN, le traitement a consisté au début de notre étude en l’injection de 3Mux3/sem pendant une durée de 6 mois (1995), puis de 12 mois à partir de cette date conformément à la méthodologie actuellement utilisée par le monde entier. Les résultats obtenus sont encourageants avec 40% de réponse complète (maintien d’un taux normal des ALAT 6-12 mois après arrêt du traitement), mais ce taux de guérison n’est pas retrouvé dans toutes les séries de la littérature. Les facteurs prédictifs de la réponse au traitement en particulier le génotype du VHC et son taux de virémie n’ont pu être étudié. Une association thérapeutique a vu récemment le jour constituée par la bithérapie IFN-Ribavirine dont l’indication actuelle est constituée par les rechuteurs à l’IFN, des résultats paraîssent encourageants. En attendant l’élaboration d’un vaccin, les seules mesures préventives de la maladie sont constituées actuellement par les simples règles hygiéno-diététiques de base.