Epidémiologie de la rage à Kénitra entre 1995 et 1998

Abstract

La rage est au 10ème rang des maladies infectieuses dans le monde au Maroc, elle sévit à l’état endémique et constitue un problème d’actualité. Dans la province de Kénitra, la rage prédomine pendant la période hivernale et printanière. Elle est classée en 6ème position des provinces les plus touchées (4 décès humaines en 4 ans) après Casablanca (7 cas). Jadida et Taza (6 cas), Béni Mellal et Taroudant (5 cas) entre 1995 et 1998. Durant cette période, le centre antirabique de Kénitra a pris en charge 4236 personnes. Il ressort de ce étude que : - Le chien est le principal animal mordeur de l’homme (71%), suivi par le rat (17%) puis la vache 3%. - L’enfant de moins de 15 ans est le plus exposé : 42% des cas. - 62% des personnes mordues sont de sexe masculin, 38% de sexe féminin. - 82% des personnes mordues ont consulté à temps, entre le 1er et le 4ème jour. - 54% des personnes ont été mordues au niveau de membre inférieur, 33% au niveau du membre supérieur, 8% au niveau de la tête et cou et 0,3% au niveau des organes génitaux externes. - 71% des plaies sont superficielles. - Les abondons du traitement varient entre 9 et 15%. Le traitement antirabique utilisé au CAR de Kénitra fait appel au vaccin de l’Institut Pasteur et au sérum antirabique. Aucun accident vaccinal n’a été signalé. La lutte antirabique dans cette région est basée sur l’battage des chiens errants. Seulement 205 chiens l’on été entre 1995 et 1998. Beaucoup d’efforts restent à déployer pour éradiquer cette zoonose. En effet, il faudrait : - Vacciner obligatoirement les animaux domestiques. - Organiser des campagnes de dératisation. - Multiplier les campagnes d’information de la population et des éleveurs de bétail sur le danger de la rage. - Coordonner la lutte contre les chiens errants entre le BCH et les autorités locales.