Fractures ouvertes des membres : traitement et évolution (à propos de 55 cas à l’hôpital et Ghassani de Fés)

Abstract

Notre travail se propose une étude rétrospective de 55 cas de fractures ouvertes des membres, colligés au service de traumatologie-orthopédie à l’hôpital EL GHASSANI de Fés, durant une période de 14 mois, allant de novembre 1996 au mois de décembre 1997. L’âge de nos patients est compris entre 11 ans et 75 ans avec une moyenne de 34 ans. Le sexe masculin est le plus touché avec 70%. Les étiologies les plus fréquentes sont les accidents de la voie publique avec 63.6% des cas. Le siège électif des fractures ouvertes est le membre inferieur et plus particulièrement la jambe avec une fréquence de 59%. On note également une prédominance des lésions cutanées type I et II avec une fréquence respective de 50.8% et 34.4%. Le traitement de ces fractures était orthopédique dans 6 cas, soit 9.8% ; l’infection est survenue chez un seul patient, jugulée par antibiothérapie. Le traitement chirurgical a été utilisé chez 89.6% des cas. La téchique chirurgicale la plus adoptée dans notre conduite thérapeutique est l’ostéosynthèse interne avec 80% des cas, dont la plaque vissée occupe la première place avec 35% des cas. L’ostéosynthèse externe représentée exclusivement par le fixateur externe de Hoffman a été utilisé chez 12 patients soit 20% des cas avec 75% de très bons résultats. Dans notre étude, on a relevé certaines complications dont on peut citer : -8 cas d’infection, dont 4 sont superficielles jugulées facilement par antibiothérapie, chez les 4 autres, l’infection était profonde et a favorisé d’autres complications. Ainsi la raideur est survenue chez 4 de nos patients de même pour la cal vicieuse. La pseudarthrose est survenue chez deux de nos patients. Ce pendant on n’a noté aucun cas d’amputation. Par ailleurs on a noté dans notre série deux cas de décés en postopératoire, l’un par crush syndrome à j3, l’autre par altération d’état général et déshydratation à j15. Les résultats globaux étaient bons et très bons chez 77.6% des cas, ce qui nous parait très satisfaisant connaissant la gravité des fractures ouvertes et la difficultéé de leur prise en charge aussi bien dans les centres hospitaliers universitaires que dans les centres provinciaux.