Les aspects épidémiologiques et diagnostiques des leprospiroses : Revue de la littérature

Abstract

La leptospirose est une anthropozoonose à répartition mondiale, mais avec une très nette prédominance tropicale. L’épidémiologie varie d’une zone à l’autre selon l’écosystème et les conditions de vie des habitants. L’incidence est plus élevée que par le passé et pourtant encore sous-estimée. Les conditions climatiques et sociales de notre pays semblent faire de la leptospirose une affection assez fréquente. Mais le nombre des cas déclaré reste très faible. Elle est mal surveillée. La leptospirose est due à l’infection par des spirochètes du genre Leptospira qui comprend de très nombreux sérogroupes, le plus fréquent étant ictérohemorragiae. Le réservoir comporte les animaux sauvages et domestiques. La grande diversité de la maladie rend le diagnostic difficile. Elle débute brutalement par le fièvre, céphalées et myalgie. Puis à la phase d’état, un syndrome infectieux et algique constant s’associé à des atteintes viscérales : hépatiques, rénales, neurologiques, oculaires, musculaires et des manifestations hémorragiques. Sur le plan biologique l’hyperleucocytose et la thrombopénie sont des signes majeurs. Le diagnostic biologique spécifique est fait par l’examen direct au fond noir du plasma, de l’urine ou de LCR ; la culture sur des milieux spécifiques est possible. L’amplification génique par PCR permet le diagnostic précoce. La sérologie repose sur des tests présemptifs (ELISA, macroaglutination) qui doivent toujours être confirmés par le test de microaglutination (MAT), réaction de référence. La sévérité potentielle de certaines formes justifie une antibiothérapie curative et un traitement symptomatique spécifique, ainsi que des mesures prophylactiques avec élargissement dans les professions exposés en particulier.