Evolution tectono-métamorphique du NW du massif de Tazekka : Implication métallogénique

Abstract

L’examen des événements tectoniques, métamorphiques de la partie NW du massif de Tazekka (Maroc oriental) a permis de mettre en évidence une évolution tectonique et magmatique polyphasée, définie par : (1) la mise en place des dolérites dans les plans de stratification S₀ par mécanisme de sills alimentés à partir des dykes ; (2) une phase majeure de structuration caractérisée par de rares plis synschisteux de direction N10 à N30 et à plan axial sub-horizontal marqué par la schistosité S₁ ; (3) une phase de plissement qui reprend les structures précédentes, marquée par des plis de direction N02 à N60 synschisteux, dont le plan axial est généralement redressé avec un pendage fort à modéré vers l’est ; (4) la mise en place des granites, à l’origine d’un important métamorphisme de contact polyphasé, marqué principalement par la recristallisation de la cordiérite et de l’andalousite, suivi par une nouvelle phase de plissement pénécontemporaine de la deuxième manifestation métamorphique (biotites orientées dans la schistosité S₃). Les plis P3, de direction N05 à N80, associés à la phase de plissement P3, présentent une schistosité S de plan axial à pendage généralement fort à modéré vers l’ouest ; (5) des chevauchements affectant l’ensemble des structures précédemment formées ; (6) des cassures tardi-hercyniennes. L’étude pétrographique et géochimique des dolérites de la partie NW du massif de Tazekka a montré que ces roches appartiennent à un magmatisme d’affinité tholéiitique intraplaque. L’étude métamorphique accomplie dans l’auréole du contact du granite d’Ouljama, montre que ce métamorphisme fut donc effectif après la phase de plissement P2 et s’achève par une deuxième phase du métamorphisme de contact à biotites orientées dans la schistosité S3, contemporaine de la phase de plissement P3. L’étude métallogénique a montré que les vrais métallotectes dans le secteur d’étude sont les zones broyées et bréchifiés, associées à la phase tectonique D3 et à la mise en place tardive des granites peralumineux (parfois à andalousite). Il est donc clair que les filons de quartz du secteur d’étude ne sont nullement porteurs de la minéralisation aurifère ; s’ils ne sont pas bréchifiés. Les roches magmatiques du secteur d’étude (granites, dolérites et gabbros) sont apparemment stériles.