Epidémiologie et caractérisation moléculaire de chlamydia trachomatis, neisseria gonorrhoeae et des mycoplasmes génitaux chez les femmes dans la région de Fès

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Epidémiologie et caractérisation moléculaire de chlamydia trachomatis, neisseria gonorrhoeae et des mycoplasmes génitaux chez les femmes dans la région de Fès

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Title: Epidémiologie et caractérisation moléculaire de chlamydia trachomatis, neisseria gonorrhoeae et des mycoplasmes génitaux chez les femmes dans la région de Fès
Author: Karim, Safae
Abstract: Les infections sexuellement transmissibles (IST) bactériennes constituent un problème de santé majeur dans le monde et en particulier dans les pays en développement. Chez la femme, elles peuvent être responsables de diverses pathologies des voies génitales et causer notamment une cervicite, une endométrite, une maladie inflammatoire pelvienne et même l’infertilité. Neisseria gonorrhoeae (NG), Chlamydia trachomatis (CT), Mycoplasma genitalium (MG) font partie de ces bactéries. D’autres bactéries, commensaux de la flore vaginale tel que Mycoplasma hominis (MH), Ureaplasma urealyticum (UU) et Ureaplasma parvum (UP) peuvent aussi être à l’origine de certaines pathologies génitales graves mais leur transmission sexuelle n’a pas été confirmée. Au Maroc, la prise en charge des IST est basée sur l’approche syndromique, de ce fait le diagnostic des bactéries qui y sont responsable reste défaillant et leur étiologie reste indéterminée. De même, le fait que ces infections peuvent être asymptomatiques pose un problème de prise en charge et donc de complications et contribue à leur transmission. Cette étude, première de sa nature au Maroc, vise dans un premier temps à déterminer la prévalence des infections à NG, CT et aux mycoplasmes, leurs facteurs de risque et les symptômes qui leur sont associés. Dans un deuxième temps elle s’intéresse à la caractérisation moléculaire de certaines espèces et l’étude de leur association avec les symptômes. Ainsi, 1053 patientes consultantes au service de Gynécologie ou au Laboratoire d'Anatomo-pathologie du CHU Hassan II de Fès ont été incluses dans l’étude. Après consentement et examen clinique, elles ont bénéficié d’un prélèvement cervical et ont répondu à un questionnaire qui comporte les informations cliniques, socio-économiques et comportementales. Le diagnostic des bactéries responsables d’infections génitales ciblées et la caractérisation génotypique de certaines espèces ont été réalisés par des PCR spécifiques. Une analyse statistique a été réalisée afin d'établir les différentes associations. L’âge moyen des patientes recrutées est de 42,28 ± 12,01 ans. Les résultats obtenus montrent que 39% des femmes sont infectées au moins par une bactérie avec une infection multiple dans 12% des cas. La prévalence des IST bactériennes était de 16,1% (CT, NG et MG) et le taux de colonisation /infection de MH, UU et UP était de 28,9%. Les taux d’UU, NG, UP, MH, CT et MG sont de 18,4%, 14,1%, 13,3%, 5,8%, 1,6% et 0,8% respectivement. Presque la moitié des CT (41,2%) sont de génotype E et la majorité des UP (61,40%) appartiennent au sérovar 3/14. Tandis que 90,1% des prélèvements NG positives présentaient un profil de résistance moléculaire à au moins un antibiotique avec une prédominance de la résistance à la ciprofloxacine et un taux de résistance multiple de 45,6%. L’analyse statistique a montré que l’âge (<de moins de 50 ans) constitue un facteur de risque de la colonisation/infection à UU chez la population étudiée et que le milieu rural est un facteur de risque d’infection à NG (P=0,036 ; OR=2,703 ; IC 1,065-6,861) chez le groupe des femmes non enceintes. L’alphabétisme et le nombre élevé de parités (> 3) constituent des facteurs de risque d’infection par NG présentant une résistance acquise. Chez la population totale, seule l'infection à NG et à MH sont significativement associées aux douleurs pelviennes/dyspareunie et à l'infertilité (p=0,02) respectivement. La distribution des bactéries responsables des infections génitales étudiées est relativement différente de celles déterminées dans les autres pays. Elle est marquée par des taux relativement élevés de NG et un faible taux de CT. La prévalence de ces infections et le taux des infections multiples détectés ainsi que l’absence de symptômes des IST bactériennes confirmées (CT,NG et MG) dans 65% et dans 61% des cas de total des infections bactériennes (y compris MH, UU et UP) indique que l’approche syndromique adoptée au Maroc pour la prise en charge des IST ne peut pas être efficace dans la lutte contre ces infections et que le diagnostic biologique garde tout son intérêt dans cette lutte. Donc, il est nécessaire de rechercher ces bactéries responsables des infections génitales chez les cas asymptomatiques et de MH chez les infertiles. L’élaboration d’un protocole régional de lutte contre ces infections et sa mise en place s’imposent. Les techniques moléculaires peuvent être utilisées pour le diagnostic des micro-organismes responsables de ces infections dans le cadre de ce programme et aussi dans le cadre de la surveillance épidémiologique de la résistance de NG aux antibiotiques.
Date: 2018

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