Evaluation de la qualité de prestations des soins et des services selon la norme iso 9001 version 2008, et appréciation quantitative des risques microbiens d’origine nosocomiales « cas centre hospitalier et Idrisi Kenitra »

Abstract

Selon le Norme ISO900A, la Qualité est l’ensemble des caractéristiques d’une entité qui lui confèrent l’aptitude à satisfaire les besoins exprimés et implicites des clients. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) définit la qualité comme suit : « Délivrer à chaque patient l’assortiment d’actes diagnostiques et thérapeutiques qui lui assurera le meilleur résultat en terme de santé, conformément à l’état actuel de la science médiale, au meilleur coût pour un même résultat, au moindre risque iatrogène (infections nosocomiales), et pour sa plus grande satisfaction en terme de procédures de résultats et de contacts humains à l’intérieur du système de soins » L’exigence de la qualité est désormais au cœur des préoccupations des établissements de santé. Elle est à la fois incontournable de point de vue éthique et déontologique et un facteur de progrès, de structuration et de performance hospitalière. Notre travail entre dans ces préoccupations, nous avons ainsi effectué au niveau du centre hospitalier CHR EL IDRISSI de Kenitra, une sensibilisation et une évaluation des processus instaurés dans l’hôpital en vue de mise en place d’une démarche qualité conformément aux exigences de la norme ISO 9001 version 2008. Par ailleurs, la surveillance et le contrôle microbiologique de l’environnement hospitalier constituent un des axes de la politique de lutte contre les infections nosocomiales qui sont considérées comme indicateur de la qualité des soins, c’est pourquoi nous avons effectué une évaluation des analyses microbiologiques des germes pathogènes, réalisées a laboratoire du centre hospitalier durant une période de 3 années et nous avons effectué en suite des analyses microbiologiques des germes présents dans les surfaces hospitaliers et au niveau les aliments servis aux patients afin d’évaluer leur salubrité et identifier les agents pathogènes les plus incriminés dans les toxi-infections alimentaires collectives. Les résultats obtenus dans notre étude ont montré que la présentation globale de la situation du centre hospitalier EL IDRISSI par rapport aux exigences de la norme ISO9001 v 2008 traduit un respect d’environ 48%. L’étude des analyses microbiologiques réalisées au laboratoire montre que les maladies sexuellement transmissibles représentées par la Tréponème pâle sont les plus dominants, suivies par les coliformes (E. Coli de Klebsiella) avec un taux de 37.33%. Le taux des autres germes pathogènes est relativement faible ne dépassant pas 7%. Alors que la répartition des germes dans les surfaces hospitaliers montre que l’environnement hospitalier est largement contaminé par des microorganismes d’origines humaine ou environnementale, qui représentent une source des infections nosocomiales dominé par l’espèce Bacillus avec un taux de 29% suivie par les staphylocoques coagulase négative avec un taux de 24% et les staphylocoques aureus avec un taux de 21% les autres germes sont relativement faibles ne dépassent pas 15%. Par ailleurs, les analyses microbiologiques d’aliments de la restauration hospitalière ont révélé la présente de bactéries pathogènes avec une dominance des Coliformes dans tous les plats servis, suivi des Staphylocoques aureus, les sulfuto-reducteurs, et les levures et moisissures, avec des taux dépassent les normes dans certains aliments. Nos résultats montre que l’environnement de l’hôpital nécessite dans l’urgence la mise en place d’un système management qualité qui permet de déployer une politique claire et partagée d’amélioration de la qualité des soins et des services. La prévention et le contrôle microbiologiques quotidien restent le seul moyen pour limiter le risque d’infection nosocomiale et alimentaire. La mise en place d’un système management qualité permet donc de diriger l’organisme vers une organisation d’analyse systématique des vulnérabilités, permettant ainsi d’instaurer des mesures de prévention et de réduction des risques dans l’hôpital, ce qui exige des personnels formés, des protocoles et des contrôles.