Screening phytochimique et activités biologiques des huiles essentielles et des extraits non volatils de Melissa officinalis et lippia citriodora de la region de Sefrou

Abstract

Le travail effectué dans le cadre de cette thèse se rapport sur le criblage phytochimique et sur activité antibactérienne et antioxydante des Huiles Essentielles de Mellissa officinalis (mélisse) et Lippia citriodora (verveine). La mélisse est une plante spontanée de la région de Sefrou alors que la verveine est une plante cultivée choisie de la même région. Le présent travail se rapporte également sur les tests antiradicalaires des extraits non volatils de ces deux espèces végétales ainsi que sur le criblage phytochimique des molécules bioactives qui sont responsables des activités antioxydantes ainsi observées. Le screening phytochimique comparative des huiles essentielles de ces deux espèces montre que la Mélisse est riche en Citronellal, Oxyde de caryophyllène, Acétate de géraniol, β-caryophylléne, Isogeraniol, Acétate de nerol,Cis-p-Meth-2 en -7-ol, et Nerol ; alors que la Verveine est riche en limonène, géranial, néral, 1.8 cinéol, α-zingibéréne, Acétate de géranyl, β caryophylléne, ar-curcuméne, trans-β-océméne, méthyle-5-hepténe-5one, sabinéne et citronellal. L’étude sur l’activité antibactérienne des huiles essentielles de ces deux plantes contre les bactéries responsables des infections nosocomiales nous a permis de remarquer que bactéries K. Pneumoniae P. aeruginosa S. aureus C. koseri E. coli sont sensibles aux HE testées. L’évaluation de l’activité antioxydante des huiles essentielles de M. officinalis et L. citriodora montre qu’elles ont effectivement un potentiel antioxydant. Ce potentiel est très important chez la verveine que chez la mélisse. Grâce à leur potentiel antioxydant, ces huiles essentielles pourraient éviter à la fois les risques de contamination et d’oxydation des aliments ce qui permettra de réduire ou remplacer les agents de conservation chimiques ou synthétiques jugés souvent comme cancérigènes. Les tests antiradicalaires des extraits non volatils (ainsi que ceux des HE) évalués par les différentes techniques en occurrence celles du DPPH, PPM et FRAP ont été réalisés pour la première fois chez la verveine et la mélisse d’origine Marocaine. Ces tests révèlent que ces extraits possèdent des activités antioxydantes extrêmement importantes. L’analyse phytochimique de ces extraits montre qu’ils sont riches en polyphénols, flavonoïdes, des favones et Flavonols ; connus comme ayant des propriétés antioxydantes remarquables. Ces résultats nous ont permis de conclure que les plantes étudiées présenteraient, en conséquence, un intérêt et potentiel particuliers grâce à leurs activités antioxydantes.