Contribution à l'étude de la maladie de Kaposi au Maroc, histologie et caractérisation moléculaire ses sous-types viraux de l'HHV-8

Abstract

La première maladie à laquelle a été associé l’HHV-8 est la maladie de Kaposi, il s’agit d’une tumeur vasculaire décrite par le dermatologue Moritz Kaposi en 1872. En dehors de la maladie de Kaposi, L’HHV-8 est associé au lymphome diffus des séreuses (PEL) et à la maladie de Castelman. Les études sérologiques préliminaires suggèrent que, contrairement à la majorité des herpès virus humains, l’HHV-8 n’est pas un virus ubiquitaire. Nous avons réalisé une étude rétrospective sur 11 années, les cas ont été recensés à partir des dossiers médicaux des malades archivés dans différents services hospitaliers du Maroc. 265 malades (hommes et femmes) ont été inclus. La maladie se répartit comme suit : 68 % de SK classique, 31 % de SK épidémique et 1 % de SK iatrogène. Un deuxième travail épidémiologique a été effectué chez 465 sujets de la populations générales, nous avons démontré que l’infection HHV-8 était fréquente (16 % des sujets), se répandant avec un taux élevé chez les homes (20 %), alors qu’elle apparaît moins élevée chez les femmes (12 %) et comparativement aux sujets jeunes, le taux d’anticorps anti-HHV-8 dans le plasma des sujets âgés est nettement supérieur. Nous avons réalisé une étude anatomopathologique approfondie des prélèvements de patients avec lésions évocatrices d’une maladie de Kaposi, il a été démontré que la recherche du marqueur viral (LNA) de l’infection à HHV-8 au sein des prélèvements par technique immunohistochimique est un outil puissant confirment le diagnostic clinique de cette pathologie. Enfin, pour rechercher la variabilité moléculaire de l’HHV-8 au Maroc, nous avons effectué des analyses phylogénétiques sur les séquences complètes K1. Deux sous-types moléculaires ont été retrouvés, le sous-type A (A’) et le sous-type C (C’ et C") avec large prédominance de ce dernier. De plus, dans notre série, nous avons identifié quatre séquences divergentes, et avons montré qu’elles appartenaient à un nouveau sous-type moléculaire intermédiaire qui résulterait d’une recombinaison entre le sous-groupe A3 (A") du sous-type A et le sous-groupe C3 (C’) du sous-type C. parallèlement, l’étude de variabilité génétique de l’HHV-8 sur le gène K14.1, a montré que 92% des isolats présentaient le sous-type P.