Incorporation des résidus de blé dans le sol et fertilisation azotée du blé sous différents traitements d'irrigation au sud du Maroc

Abstract

Les premiers essais ont été réalisés au champ pour évaluer l'effet résiduel de la fertilisation inorganique et de l'incorporation des résidus de blé sur la production de cette céréale dans un système de rotation blé – blé. 85 kg N ha-1 marqué avec 9,764% en excès de 15N a été utilisé en trois applications. L'azote récupéré par le blé pendant la première année a été de 33,1%. a la récolte, 64,8% de l'azote résiduel est trouvé dans le profil du sol de 0-80 cm pour l'année 1996/1997. le recouvrement de l'azote résiduel par la culture du blé l'année 1997/1998 a été de 6,4% et 7,4% respectivement pour le traitement avec et sans incorporation de résidus de blé. L'azote non récupéré après la deuxième année de récolte a été de 15,6% et 11,8% respectivement pour le traitement sans et avec incorporation de résidus. Ces pertes sont attribuées aux phénomènes de dénitrification et de volatilisation. Dans le traitement avec incorporation des résidus enrichis en 15N, le pourcentage de recouvrement a été de 16,2%. Pour étudier les interactions entre l'humidité du sol et la gestion des résidus, une expérience a été conduite au champ sous différents traitements d'irrigation et de fertilisation appliqués au blé. Avec les conditions d'irrigation favorables (pour les intervalles d'irrigation chaque 10, 15 et 21 jours), l'incorporation de la paille de blé plus 84kg N ha-1 a un effet similaire sur le rendement en blé que l'apport de 126 ou 168 kg N ha-1. Le déficit hydrique a affecté le rendement en blé et la production de la paille. Sous l'humidité 20% HCC, le rendement en graines du traitement avec apport de résidus ont été plus élevés que ceux du traitement avec apprt d'azote inorganique. Le pourcentage de recouvrement de 15N dans les traitements avec apport de résidus (3,2 à 6,9%) a été faible comparé aux traitements avec apport d'azote inorganique marqué (18,7 à 33%). les faibles recouvrements dans le traitement avec apport de résidus ont été dus à l'immobilisation de l'azote dans le sol. Pour étudier la décomposition et la dynamique de l'azote des résidus de blé et impact sur les stades de croissance du blé. Une incubation des résidus de blé au champ a été effectuée dans des cylindres en plastique contenus dans les microparcelles semées avec le blé dur. Les résultats montrent que les processus de la minéralisation et de l'organisation dépendent de la présence ou de l'absence des résidus de blé. En absence de l'apport des résidus, un modèle de régression linéaire a été développé pour suivre la minéralisation nette de l'azote dans le sol. L'apport de résidus de blé favorise le processus d'immobilisation nette de l'azote pour une durée de cinq mois. L'étude de l'apport des résidus sur la salinité du sol a été effectué. Il s'est avéré que l'apport des résidus de blé a diminué l'effet de la salinité du sol. La texture du sol a un effet sur la minéralisation des résidus de blé. L'enfouissement des résidus de cette céréale dans le sol s'est traduit en une forte organisation nette de l'azote qui a duré 27 jours sur le sol sablo-limoneux et 41 jours pour le sol argileux. Pour contrôler la gestion efficace de l'eau d'irrigation dans la région d'Errachidia, les courbes de rétention de l'eau dans le sol ont été déterminées. Les courbes obtenues s'ajustent au modèle de Gardner. Les courbes de distribution des pores sont bimodales pour les horizons 0-15 et 15-30 cm alors qu'elles sont monomodales pour les horizons 30-45, 45-60 et 60-75 cm. Il devient possible de gérer de façon adéquate l'utilisation de l'eau au niveau des plantes par le maintien d'une réserve hydrique dans les rhizosphère en évitant toute perte d'eau par drainage.