Etude de la population générée par les eaux usées de la ville et leurs impacts sur la qualité des eaux souterraines et sur la santé humaine de la population de la commune Mzamza ( Settat, Maroc )

Abstract

L’étude des caractéristiques physico-chimiques et métalliques des eaux souterraines de la commune Mzamza, soumises aux impacts négatifs de l’agriculture et des rejets liquides de la ville de Settat se déversant dans de l’oued Boummoussa, montre que la qualité des eaux des différents puits est variable et dépend d’un certain nombre de facteurs tels que l’emplacement des puits par rapport aux eaux usées et l’activité agricole. L’interprétation des données d’analyse, la corrélation existante entre les eaux usées et les eaux de puits et la répartition des eaux souterraines en groupes sont réalisées en utilisant l’Analyse en Composante Principale Normée. L’étude a révélé des origines différentes de la contamination des eaux souterraines, à savoir, d’une part la contamination par la matière organique existant essentiellement dans les eaux usées utilisées dans l’irrigation et à leur infiltration continue, et d’autre part le retour des eaux d’irrigation (chargées en engrais azotés) qui est considéré comme étant la principale origine de la pollution minérale des eaux. Aussi l’analyse en composante principale normée nous a permis de déterminer deux sources de pollution des eaux souterraines par les métaux, une anthropique liée à l’infiltration des eaux usées et une autre naturelle due à la roche mère. Plusieurs facteurs conditionnent la progression de cette pollution : les concentrations des polluants dans les eaux usées, la nature des sols, la lithologie, la perméabilité de l’aquifère exploité et la profondeur de la nappe. Les résultats acquis dans cette étude font ressortir également l’influence primordiale des variations saisonnières, ainsi que le rôle bénéfique des précipitations. Cette étude souligne les risques que présente l’utilisation des eaux de puits situés à proximité des eaux usées du fait de la persistance dans le milieu de certains polluants chimiques tels que les E.T.M. Toutes les eaux usées et les eaux de puits qui manifestent des valeurs élevées en ETM, montrent un effet cytotoxique. Elles diminuent la vitesse du cycle cellulaire, et entraînent la création des micronoyaux suivie éventuellement de mutation et de cancer si les lésions ne sont pas réparées.