Vaccination de l'Enfant immunodéprime ( Revue de littérature )

Abstract

Au terme d’un recueil des données bibliographiques assez approfondi basé sur l’analyse de 205 références sélectionnées selon leur niveau de preuve scientifique nous avons pu aborder les différents aspects de la vaccination de l’enfant immunodéprimé. Après avoir rappelé les mécanismes de réponses immunologiquement protectrices et passé en revue les différents types de déficits immunitaires, nous allons soulignés les principes généraux s’appliquant à l’immunisation des personnes immunodéprimés : -Maximiser les avantages de l’immunisation tout en réduisant les risques au minimum. -Ne rien tenir pour acquis en ce qui concerne la réceptivité ou la protection post-vaccinale : Les antécédents d’infection durant l’enfance ou d’immunisation peuvent ne pas être pertinents ni concluants pour faciliter certaines décisions en pratique. -La quasi-totalité des vaccins à germes tués peuvent être administrés conformément aux recommandations continûment actualisées et selon des calendriers assez précis.

-Eviter l’administration de vaccins vivants à moins que : Des données soient disponibles à l’appui de leur utilisation. Le risque d’infection naturelle l’emporte sur le risque lié à la vaccination. -Vacciner au moment ou l’on prévoit que la réaction immunitaire sera optimale : Vacciner dés qu’on prévoit une altération des défenses immunitaires. Retarder la vaccination si l’immunodéficience est temporaire (si on peut le faire en toute sécurité). Cesser ou réduire le traitement immunosuppresseur pour permettre une meilleure réponse au vaccin. -Examiner le contexte global de la vaccination de l’enfant immunodéprimé : Transmission de la souche vaccinale de la varicelle aux membres de la famille de la personne vaccinée. Prendre en compte le statut vaccinal du donneur et celui du receveur au moment de décider d’une greffe de moelle osseuse ou de cellules souches.

-Surveiller les sujets vaccinés attentivement et stimuler énergiquement le système immunitaire : Le degré et la durée de l’immunité induite par les vaccins sont souvent réduits. Certains micro-organismes de la souche vaccinale peuvent subsister pendant des années chez les immunodéprimés. -Pour les voyageurs immunodéprimés : Il existe de plus en plus de données selon lesquelles plusieurs vaccins vivants (y compris le vaccin contre la Fièvre Jaune) pourraient être administrés aux personnes asymptomatiques infectées par le VIH et dont la numération des lymphocytes T CD4 est supérieure à 200/mm³. Cependant, les risques et les avantages associés à chaque vaccin vivant doivent être évalués avec soin pour chacun des voyageurs. Lorsqu’un certificat de vaccination contre la Fièvre Jaune est exigé mais que le vaccin est contre-indiqué, une lettre d’exemption devrait être fournie au patient et surtout l’inciter à choisir une destination de voyage en dehors des zones de l’endémie amarile. L’idéal que la vaccination de la personne immunodéprimée serait pratiquée en collaboration avec un expert.