Étude de la croissance relative et de la croissance absolue chez Planornarius Métidjensis Eclos et élève au laboratoire

Abstract

L’étude de la croissance relative chez P. Métidjensis par l’application de la loi d’allométrie simple de HUXLEY et TESSIER à permis d’établir trois stades de croissance qui sont : le stade infantile, juvénile, et de maturité grâce à l’utilisation de deux critères morphométriques de référence qui sont le poids frais de l’animal (corps+ coquille) et le grand diamètre de coquille. Par ailleurs, le suivi en fonction du temps de la croissance linéaire et pondérale à permis de souligner des résultats importants : - Bien que la croissance est du type continu, son taux diminue progressivement en fonction de l’âge. - L’allure de la croissance est fortement influencée par les conditions d’élevage, notamment de nourriture, d’éclairement, d’oxygénation de l’eau et du type de groupement des animaux. - L’influence de la température de l’eau, et par là, celle de la saison a pu être mise en évidence grâce à l’analyse des données en fonction des périodes d’éclosion des cohortes. Nous avions attribué le retard de l’installation de la maturité sexuelle chez les juvéniles aux températures élevées des mois d’été. Alors que la baisse de la température lors de la saison fraiche est capable de freiner la croissance. - La couleur des supports d’élevage (Longueur d’onde) n’influe pas ou peu sur la croissance des planorbes. - Cependant, il semble que la photopériode intervient en contrôlant le taux de croissance d’une part, et la longévité maximale des animaux d’autre part. L’étude des interactions entre les adultes et les jeunes fait apparaître des faits importants : La présence des adultes freine la croissance et empêche l’installation de la maturité sexuelle chez les jeunes immatures. Cette action est d’autant plus sentie que la densité des adultes de conditionnement est élevée, et disparait aussitôt que les jeunes sont isolés dans une eau propre. Ce contrôle intra-spécifique que la croissance et de la maturité sexuelle exercé probablement grâce à la sécrétion par les adultes de phénomènes ou de certains produits du métabolisme, peut être mis à profit par cette espèce pour renforcer ses stratégies d’adaptation et de subsistance dans le milieu naturel. Ceci nous fait déboucher sur d’importantes perspectives d’avenir concernant notamment une recherche approfondie sur la nature des secrétions élaborées par les adultes pour contrôler le développement des jeunes.