Contribution à l'étude de quelques effets physiologiques et biochimiques du stress hydrique et/ou osmotique chez des variétés de blé

Abstract

Dans le présent travail, nous avons étudié l’effet d’un stress hydrique et/ou osmotique sur quelques paramètres physiologiques et biochimiques chez des variétés de blé dur (Acsad 65, Tassaout, et Cocorit) et de blé tendre (Achtar, Jouad, Marchouch, Mouna, Nasma 149 et Saba). La résistance des membranes cellulaires et chloroplastiques a été évaluée par le test de fuite d’électrolytes et du phosphate inorganique. Le traitement des disques foliaires par le PEG 300, entraîne une augmentation importante de l’efflux d’électrolytes et du phosphate inorganique dans le milieu de réhydratation. L’amplitude de cette réponse reflète le degré de stabilité des membranes face à la contrainte hydrique. Sur la base de conversion de l’intégrité membranaire, les variétés étudiées présentent des réponses variables, ce qui nous a permis de les lasser en fonction de leur résistance membranaire. Les classements obtenus montrent qu’une bonne corrélation existe entre les deux tests utilisés. La stabilité ou la diminution de la teneur en électrolytes et du phosphate inorganique après 4 heures de réhydratation témoigne d’un rétablissement de la régulation de la perméabilité membranaire. L’application d’un stress hydrique prolongé provoque une augmentation significative de la teneur en proline foliaire. La reprise de l’irrigation après 15 jours de stress entraîne une diminution rapide de cet acide aminé. Les résultats obtenus nous ont permis de constater qu’il n’existe pas de relation simple entre les quantités de proline accumulées et la tolérance au stress hydrique. Parallèlement à l’augmentation de la teneur en proline, une diminution de la teneur en chlorophylles a été observée chez les plantes ayant subi un stress hydrique ou osmotique par le PEG 6000. Ce qui montre l’étroite relation entre la biosynthèse de la proline et celle de la chlorophylle. Ces deux composés sont en compétition pour leur précurseur commun qui est le glutamate. Le contrôle de l’accumulation de proline s’effectue également au niveau de la glutamine synthétase, enzyme impliquée dans la dégradation du glutamate. En effet cette enzyme voit son activité diminuer sous l’effet d’un stress osmotique. L’application d’un stress hydrique entraîne une augmentation de la teneur en sucres solubles et une diminution de la concentration des protéines solubles foliaires. La teneur en ions organiques et inorganiques racinaires augmente chez les plantes stressées par rapport aux plantes témoins. Ces modifications peuvent être d’une importance considérable, étant donné que les solutés accumulés sont impliqués dans l’ajustement osmotique qui est un mécanisme important dans la tolérance à la sécheresse.