Étude du compostage et des possibilités de valorisation agricole du compost de L’U.T.O.M. de la wilaya de rabat-Salé

Abstract

Souvent les unités de compostage des déchets ménagers se heurtent à des problèmes concernant : (i) l’élimination des indésirables (plastiques, métaux, …etc. ; (ii) le contrôle des processus de fermentation aérobique et de maturation des déchets putrescibles et (iii) la granulométrie du compost produit. La méthodologie inspirée de ces trois principales contraintes vise comme objectifs l’amélioration du compost produit à l’U.T.O.M. de wilaya de Rabat-Salé et la vulgarisation scientifique de sa valorisation agricole. L’étude a donc comporté quatre volets : (i) la caractérisation des ordures ménagères collectées par L’U.T.O.M. ; (ii) l’évaluation des performances de l’unité concernant l’élimination de la fraction impropre au compostage; (iii) un essai de compostage des ordures ménagères triées et (iv) l’étude du facteur aération sur le processus de compostage des déchets putrescibles. Une attention particulière a été consacrée à l’appréciation qualitative du compost produit et aux possibilités de sa valorisation agricole. Les résultats de ce travail ont révélé que la traitement, la fraction des indésirables est réduite de 57%. Tenant compte de la teneur élevée en eau (60 à 70%) et le faible rapport C/N (<20) des ordures locales, le retournement des tas au 2ème , 6ème, 10ème, 14ème, 18ème et 22ème jour de la fermentation et leur abandon au moins un mois dans la gamme optimale d’humidité (40 à 57%) a permis un bon déroulement du processus de compostage. Le compost obtenu est stable : C/N<12,pH> 8,MO<45%MS,N-NO3 > N-NH4 , hygiénique et riche en humus (>4% MS). Cependant, la présence visible des indésirables (>8%) et la granulométrie grossière limitent sa valorisation agricole. Par ailleurs, les valeurs normatives contrariées concernant les métaux lourds toxiques (Cd, As, Hg, Cu, Zn, Pb, Ni et Cr), La grande variation de la composition chimique du compost et sa destination aux cultures maraîchères (74%) suggèrent un dosage judicieux des apports tenant compte des directives d’utilisation.