Contribution à l'étude des oiseaux passeriformes du nord de la région orientale du Maroc : - Réparation spatio-temporelle et phénologie de l'avifaune. - Ecomorphologie et écophysiologie de la migration

Abstract

Le présent manuscrit est une lumière contribution à l’étude écologique des oiseaux dans la région nord-orientale du Maroc par des poursuites continues et des méthodes scientifiques. La première partie présente globalement le but de ce travail et son intérêt, elle met le lecteur dans le contexte ornithologique à vocabulaire un peu spécial, elle présente en plus le milieu et les méthodes d’étude. La deuxième partie concerne l’étude de la phénologie et la structure des oiseaux passeriformes, elle commence par une présentation des résultats de l’étude de l’entomofaune réalisé dans le site de Kerbacha, cette entomofaune est bien abondante en saison d’automne et en saison du printemps. Une première analyse globale des données d’observations et de captures effectuées dans la plaine des Triffa nous a permis de répartir le cycle annuel en sin saison ornithologiques. Plus de 100 espèces ont été comptées dans la région ; néanmoins, sauf 79 ont été traitées dans ce travail. Les parcours des itinéraires-échantillons ont commencé pour cette partie le mois novembre 1993 dans trois sites de la plaine des Triffa (Kerbacha, Slimania et Ain Zebda) et au Jbel Hamra. La physionomie des sites joue un rôle important dans la distribution de ces espèces, surtout les hivernants et les nicheurs. Les migrateurs, paraissent plutôt liés à la richesse de ces milieux en ressources trophiques, à ses reliefs et ses cours d’eau. Les sédentaires, bien que plus abondants, leur richesse spécifique reste modérée. Les aires dégagées ce caractérisent sur le plan ornithologique par la présence des Alaudidés, des grands effectifs de Motacillidés et de l’ensemble des Fringillidés granivores. Les richesses globales des trois sites restent comparables, cependant les sédentaires et les hivernants sont moins représentés à Kerbacha, les proportions des estivants-nicheurs et des migrateurs au long cours sont relativement élevée dans les Tamarix de Kerbacha qui bordent le fleuve de la Moulaya. La ripisylve de Kerbacha est classé dans ce travail comme étant le site le plus hospitalier pour les migrateurs, les sites se Slimania et Ain Zebda pour les hivernants. En se basant sur les résultats de cette partie, nous avons choisi la ripisylve comme secteur d’étude de la migration qui a fait l’objet de la troisième partie. Les résultats obtenus soulignent l’importance de la région pour l’accueil des migrateurs. La Ripisylve est l’un des escales les plus importants pour l’oiseau aussi bien en passage automnal qu’en passage printanier. Nous avons travaillé dans un projet international au cours de 5Compagnes du baguage concernant les passereaux dont 4 se sont déroulées dans la ripisylve (automnes 1994-1995-1996, printemps 1996) et une à Slimania (printemps 1997). L’étude de l’éco morphologie a relié les différences de la longueur de l’aile pliée chez les estivants-nicheurs (Hippolaispallida) et chez les migrateurs au long cours (Acrocephalus Scirpaceus) à la différence d’âge entre les populations automnales et celles printanières. L’Ecophysiologie a plutôt montré que les migrateurs multiplient leur poids en s’engraissant dans le site. Selon leur performance migratoire les migrateurs au long cours ont été répartir en deux groupes. Nous avons capturé 26 espèces migratrices allochtones, 3 hivernants, 3 estivants-nicheurs et 20 migrateurs aux long cours. Certaines de ces derniers ne sont capturées qu’au cours de printemps : Acrocephalus schoenobaenus, acrocephalus arundinaceus, hippolais polyglotta, sylvia borin, sylvia communis et phylloscopus sibilatrix. L’ensemble adopte des stratégies de migrations faisant appel à des préparations et des organisations de migration qui répondent aux exigences énergétiques de chacune des catégories phénologiques. Les oiseaux (cas d’acrocephalus scirpaceus, phylloscopus trochilus etc) stockent plus de réserves et accroissent plus leur poids en se préparant à la traversée saharienne (automne) que lors de la traversée méditerranéenne.