Caractérisation anthropogénétique de la population berbère du Moyen-atlas : Analyse comparative du polymorphisme des dermatoglyphes des marqueurs classiques et d'ADN à l'échelle méditerranéenne et mondiale

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Caractérisation anthropogénétique de la population berbère du Moyen-atlas : Analyse comparative du polymorphisme des dermatoglyphes des marqueurs classiques et d'ADN à l'échelle méditerranéenne et mondiale

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Title: Caractérisation anthropogénétique de la population berbère du Moyen-atlas : Analyse comparative du polymorphisme des dermatoglyphes des marqueurs classiques et d'ADN à l'échelle méditerranéenne et mondiale
Author: Harich, Nourdin
Abstract: La caractérisation anthropogénétique de la population Berbère du Moyen-Atlas à travers l’analyse de différentes catégories de marqueurs génétiques de choix (Dermatoglyphes digitaux et palmaires (Classiques sanguins et Moléculaires) a révélé qu’elle se distingue par des particularités très intéressantes dans les contextes populationnels d’Afrique du Nord et du bassin méditerranéen. Les résultats obtenus à partir des dermatoglyphes, indiquent qu’à l’exception de quelques particularités remarquables, la distribution des figures digitales s’insère dans l’intervalle de variation Nord-Africain. En effet, les fréquences de certaines figures (Bouches radiales et Tourbillons chez les femmes), ainsi que dans certaines aires palmaires tendent à les différencier des populations du Nord d’Afrique. Par ailleurs, notre échantillon Berbère (Hommes et Femmes), semble se caractériser par des valeurs élevées du PII, du TFRC et TMD-7 par rapport à toutes les populations du bassin méditerranéen. D’un autre côté, l’analyse de 15 polymorphismes classiques sanguins (4 systèmes de groupes sanguins : ABO, Rh, MNSs et Fy. De 6 enzymes érythrocytaires : ACP1, EsD, 6-PGD, PGM1, GLO1 et AK1 et de 5 protéines sériques : PI, TF, CG, HP et PLG), et les comparaisons de leurs distributions de fréquences ont révélé qu’au niveau de l’Afrique du Nord, les berbères du Moyen-Atlas se caractérisent essentiellement par des fréquences élevées de Fy*A. ACP1*C, PGM1, PI*S et PLG*A. Dans le contexte méditerranéen, la fréquence de certains allèles tels : Fy*A. ACP1*C, PI*S et PLG*A ressemble beaucoup plus à celles retrouvées au Nord de la Méditerranée et en particulier celle de PI*s qui semble caractériser les populations de la Péninsule Ibérique. Concernant les haplotypes, notre échantillon se caractérise au niveau de la Méditerranée par les fréquences les plus élevées de CdE et CDE pour notre échantillon se caractérise au niveau de la Méditerranée par les fréquences les plus élevées de CdE et CDE pour le système Rhésus et par des fréquences élevées de NS pour le système MNSs. S’agissant des polymorphismes moléculaires, l’analyse de 10 marqueurs de choix (4 systèmes d’Insetion/Délétion de séquence Alu au niveau des gènes ACE, PLAT, APOAI et CD4, 3 STR de type pentanucléotide au niveau des gènes APO(a), NOS2 et CD4 et de 3 gènes des apolipoprotéines organisés en cluster : APOE/CI/CII), a permis de déceler que les systèmes Alu peuvent constituer des marqueurs d’un grand intérêt anthropologique dans la caractérisation génétique des populations méditerranéennes : Alu-TPA pour différencier entre les populations Nord-Africaines et les 3 autres pour séparer entre celles des deux rives de la Méditerranée. Les principales caractéristiques des Berbères pour les Alu sont les fréquences faibles des allèles ancestraux ACE(-) et CD4(+). Concernant les STRs, les Berbères du Moyen-Atlas se caractérisent par la détection dans leur pool génétique d’allèles courts non détectés jusqu’à présent chez les populations méditerranéennes : APO(a)*5x, NOS2*8x, CD4*3 et *4. De même, les fréquences de certains allèles semblent les caractériser par rapport à ces populations telles les fréquences les plus élevées du bassin méditerranéen des allèles penta-APO(a)*7x et penta-CD4*11x et les fréquences les plus faibles des allèles penta-CD4*6x et *10x. En rapport avec les polymorphismes du cluster APOE/CI/CII, notre échantillon Berbère du Moyen-Atlas se caractérise par les fréquences les plus élevées au niveau du bassin méditerranéen des allèles APO*E4 et APOCII*A. Par ailleurs, les analyses hapolotypiques des gènes CD4 et APOA/CI/CII ont permis de détecter la présence d’haplotypes CD4, non reportés chez aucune population mondiale jusqu’à présent : (75, +) et (80,-), et la fréquence la plus élevée à l’échelle mondiale des haplotypes (95,-) et (85,-). Pour le cluster du chromosome 19, Les berbères du Moyen-Atlas se caractérisent par la présence de l’haplotype (*2, *H-, *a+) et la fréquence la plus élevée de tout le bassin méditerranéen de l’haplotype (*4, *H-, *a-). L’étude des relations entre les berbères du Moyen-Atlas et les populations du basin méditerranéen à partir des analyses en arbres phylogénétiques et en composantes principales ont révélés l’existence, pour toutes les catégories de marqueurs, d’une différenciation nette entre les populations des deux rives de la Méditerranée. Les Berbères du Moyen-Atlas dans leur rive s’intègrent parmi les populations Nord-Africaines tout en gardant dans la majorité des cas une position un peu décalée, chose qui indiquerait une différenciation relative due principalement à leur majorité des cas une position un peu décalée, chose qui indiquerait une différenciation relative due principalement à leur mode de vie isolé et éventuellement à l’action de la dérivé. En ce qui concerne leurs affinités avec les Arabophones de Doukkala, les résultats obtenus, à partir de toutes les catégories de marqueurs, semblent indiquer l’existence d’une grande affinité entre ces deux populations bien différenciées des points de vues culturels et linguistiques. Cette affinité reste très bien confirmée par le taux de métissage élevée (59% à partir des marqueurs classiques) et par les %DNS détectés par catégorie de marqueur et surtout à partir des marqueurs classiques et moléculaires. En relation avec l’ancienneté du substratum des berbères du Moyen-Atlas, les résultats obtenus à partir des marqueurs moléculaires indiquent une affinité remarquable avec les Africains Sub-Sahariens (berceau de l’humanité). Cette affinité reste corroborée par la grande hétérogénéité génétique de la majorité des marqueurs analysés chez notre échantillon, par la détection d’allèles STRs courts et par la proximité sur un arbre phylogénétique, schématisé à partir des marqueurs Ali, vis-à-vis d’une supposée population ancestrale. Enfin, le résultat le plus relevant du point de vue épidémiologique est l’existence chez les Berbères du Moyen-atlas de la fréquence la plus importante au niveau du bassin méditerranéen de l’allèle APO*E4, chose qui pourrait les rendre plus susceptibles aux maladies cardiaques et à l’Alzheimer.
Date: 2002-02-19

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