Etude épidémiologique des calculs et des cristaux urinaires dans le moyen Atlas marocain : Intérêt clinique de la différenciation des espèces cristallines

Abstract

La lithiase urinaire est une maladie qui est en étroite expansion aussi bien dans les pays en développement que dans les pays industrialisés. Elle est très fréquente dans le moyen atlas marocain, du fait qu’elle est la principale cause d’admission aux services de chirurgie des cliniques de la région, ce qui suscite de nombreuses recherches à la fois en raison de son caractères récidivant et des conséquences qui peuvent en résulter. La détermination de la structure et la composition cristalline du calcul apporte d’importantes informations nécessaires à l’identification du processus biochimique et souvent même des processus pathogéniques qui sont responsable de sa formation. L’étude de la composition chimique des calculs de l’adulte dans le moyen atlas marocain par les deux méthodes, l’analyse morphologique et spectrophotométrique infrarouge nous a montré, comme dans plusieurs pays, une fréquence élevée de l’oxalate de calcium monohydraté, une fréquence relativement importante de la struvite, la carbapatite et de l’urate d’ammonium, mettant en évidence le contexte infectieux comme un facteur fortement présent dans le processus lithiasique. De même la fréquence élevée de l’acide urique par apport aux données d’autres pays, notamment les pays voisins (Algérie-Tunisie), indique la forte contribution des habitudes alimentaires dans le développement des lithiases. Même si la fréquence de la maladie lithiasique urinaire est moins fréquente chez l’enfant que chez de l’adulte, elle est loin d’avoir disparu. Elle semble que l’incidence de cette maladie dans la région est importante, notamment chez le garçon qui est rois fois plus exposé que la fille. L’étude de la composition chimique, monter comme d’habitude la prépondérance de l’oxalate de calcium monohydraté et contrairement aux lithiases endémiques des pays en voie de développement, on note une faible fréquence de l’urate acide d’ammonium liée probablement aux habitudes nutritionnelles dans la région. De même, la lithiase d’origine infectieuse est moins abondante probablement dû aux traditions pratiques dans le moyen Atlas. Ces différentes données, mettent le profil de la lithiase pédiatrique du Maroc, entre celui des pays voisins et celui des pays occidentaux. Par ailleurs, l’étude de la cristallurie, nous a permis d’apprécier le risque cristallogène chez les lithiasiques et non lithiasiques. Ces études ont permis une connaissance précise, pour la première fois au Maroc, de la pathologie lithiasique et des facteurs responsables. Ces différents investigations sont pathologie lithiasique et de ses facteurs responsables. Ces différentes investigations sont justifiées par la très grande fréquence de la récidive qui survienne dans 70% des cas dans la lithiase calcique et même plus fans d’autres formes de la lithiase comme la lithiase d’origine infectieuse ou la lithiase cystinique. Ce travail est le premier au Maroc consacré à l’analyse moléculaire et cristalline des calculs de l’adulte et de l’enfant par spectrophotométrie infrarouge et le développement des études dans ce domaine permettront d’améliorer la prise en charge des malades et la prévention des récidives qui sont à l’origine d’une morbidité importante et d’un coût élevé pour la santé publique.