Les variations paléoclimatiques et paléoenvironnementales depuis 21.000 ans jusqu'à présent dans le Moyen Atlas marocain : Les lacs Ifrah et Iffer (Région d'Ifrane)

DSpace/Manakin Repository

Aide Aide Aide

Nos fils RSS

Toubkal : Le Catalogue National des Thèses et Mémoires

Les variations paléoclimatiques et paléoenvironnementales depuis 21.000 ans jusqu'à présent dans le Moyen Atlas marocain : Les lacs Ifrah et Iffer (Région d'Ifrane)

Show full item record


Title: Les variations paléoclimatiques et paléoenvironnementales depuis 21.000 ans jusqu'à présent dans le Moyen Atlas marocain : Les lacs Ifrah et Iffer (Région d'Ifrane)
Author: Rhoujjati, Ali
Abstract: Les lacs Iffer et Ifrah du Moyen Marocain, sont de types endoréiques, d’origine technokarstique. L’étude des archives lacustres a permis de préciser les changements climatiques depuis les derniers 21000 ans BP, grâce à deux carottes prélevées dans ces lacs. Les enregistrements sédimentaires de ces deux séquences sont très différents. Bien que de longueur similaire, la séquence du lac Iffer couvre seulement quelques millénaires tandis que celle du lac Ifrah, renferme la transition entre le pléniglaciaire supérieur et l’Holocène. Faisant abstraction aux lacunes sédimentaires, le taux de sédimentation dans le clac Ifrah est nettement inférieur à celui du lac Iffer. L’histoire de la sédimentation dans les deux lacs a été reconstituée grâce à une étude sédimentologique, géochimique, minéralogique et palynologique. Les datations radiocarbones réalisées sur des macrorestes de végétaux et sur des coquilles de gastéropodes ont permis de placer dans un cadre chronologique précis, les différentes variations observées. La carotte du lac Ifrah montre une succession de phases humides et de phases arides. L’étude palynologique confirme que ce lac a enregistré la dernière période glaciaire avec une végétation steppique à plus de 90% des plantes composant le paysage autour du lac. La reconstitution des températures du mois de Janvier montre l’installation d’un climat froid au cours de cette période. La cédraie a réagie de façon extrêmement raide à ce refroidissement abrupt d’environ 15°C. Au cours de la période Holocène, la steppe est remplacée progressivement par une végétation arborée. Hormis le pollen, les paramètres analytiques adoptés dans cette étude montrent la présence d’une phase humide antérieure à 21000 ans PB. Les enregistrements recueillis dans le Haut Atlas, au Sahel et Sahara orientale indiquent également une augmentation de l’humidité pour la même période. Cette période semble être l’équivalent du pléniglaciaire moyen ou stade isotopique 3, identifiée dans les séquences lacustres du Massif central français et aussi dans les enregistrements marins. La période Holocène ne semble pas être enregistrée intégralement par les sédiments des deux las. Le début de cette période manque dans la séquence centrale du lac Iffer à cause de l’arrêt de sédimentation en réponse à un climat très aride. Les enregistrements obtenus à partir du lac Ifrah sont similaires à ceux d’autres sites du Moyen Atlas. Le climat était plus sec et plus chaud que l’actuel. Les six derniers millénaires représentés par la carotte du lac Iffer seraient manquants dans le sondage du lac Ifrah suite à une chute du niveau lacustre entraînant un arrêt de sédimentation. Les deux derniers millénaires ont connu un bouleversement notable dans l’équilibre des écosystèmes lacustres dû à une activité anthropique très importante. Cette anthropisation se traduit par le recul des forêts notamment le chêne vert, le pin et l’installation des champs d’agriculture comme l’ont montré les paramètres analytiques utilisés et la présence de pollens de graminées. Cette déforestation s’est accompagnée d’une érosion notable des sols se traduisant par des flux détritiques abondants.
Date: 2007-07-21

Files in this item

Files Size Format View

There are no files associated with this item.

This item appears in the following Collection(s)

Show full item record

Search DSpace


Advanced Search

Browse

My Account