Epuration et valorisation des eaux usées des industries de production de la levure boulangère ( Cas de Soders Fès )

Abstract

Le présent travail est composé de cinq chapitres : Le premier chapitre est une étude bibliographique qui concerne la présentation de la zone d’étude, un aperçu sur l’assainissement de l’usine Soders et de la zone industrielle. Les problèmes et les risques causés par le rejet des effluents liquides de la Soders que les différentes techniques pour le traitement de ce rejet. La deuxième chapitre intitulé : Aperçu sur le procédé de fabrication de la levure boulangère à SODERS (Société de dérivés de sucre ) Fès donne un aperçu sur les microorganismes et les techniques de fabrication de la levure boulangère et les différents mécanismes de production de la levure au sein de l’usine, l’organisation des différents rejets liquides avec des informations relatives aux débits et à la fréquence des rejets de ces effluents. Egalement, il offre un aperçu relatif à la quantité et à la qualité des différentes matières premières, les produits finis et l’eau rentrant dans le procédé de fabrication de la levure boulangère. Le troisième chapitre intitulé : Etude physico-chimique de l’effluent de CODES consacré au caractérisation des différents rejets de l’usine. L’étude montre que ces eaux possèdent un pH variable compris entre 4 et 11, des valeurs élevées de température qui dépassent pour certains rejets 60°C. Toutefois, le suivi de la température de l’effluent global de l’usine montre que la température moyenne de l’effluent est de 22°C. Ce rejet est chargé également en matières organiques évaluées en terme de DCO à (30 g d’O₂.l⁻¹), caractérisé aussi par des taux élevés en sulfate (1,5 g.l⁻¹), en sels dissous (conductivité électrique de 20000 µs.cm⁻¹) et en matières en suspension (11,2 g.l⁻¹). L’étude microbiologique du rejet révèle que ce rejet ne renferme pas de microorganismes pathogènes. La charge microbienne est assez faible (FMAT : 6,3 10⁴ UFC.ml⁻¹, levures : 5,2 10⁴ UFC champignons : 3,6 10² UFC ml⁻¹). Au cours de l’étude microbiologique, on a pu isoler une seule souche de champignon appartenant aux genres Aspergillus, deux types de levures appartenant au genre (Saccharomyces et Gëotrichum) et trois souches de bactéries appartenant au genre pseudomonas. Le quatrième chapitre intitulé, Production de protéines d’organismes unicellulaires (POU). La croissance des différentes souches isolées à partir du rejet a été testée sur le rejet synthétique de la levurerie. L’étude a révélé que la souche Aspergillus niger ainsi que la souche Saccharomyces cerevicea sont les souches les plus performantes dans l’assimilation des composés organiques et la réduction de la coloration de l’effluent. L’adaptation des souches à croître sur le rejet à concentrations croissantes a permis d’augmenter la résistance des microorganismes à la toxicité des composés phénoliques, mélanoïdiques générateurs de la coloration brune noir contenu dans l’effluent brut. Le cinquième chapitre intitulé : Traitement physico-chimique de l’effluent de SODERS, ce chapitre comprend trois sous-chapitres différents mentionnés ci-dessous : Sous-chapitre 1 : Traitement par coagulation-floculation Sous-chapitre 2 : Traitement par adsorption sur sols argileux et sur charbon actif en poudre (CAP) Sous-chapitre 3 : Traitement par oxydation par le réactif de Fenton Le but de ces études est de dégrader la matière organique réfractaire au traitement par fermentation aérobie de l’effluent ainsi de réduire la forte coloration résiduaire de l’effluent final. Ce travail représente une tentative d’épuration et de valorisation du rejet de l’industrie de production de la levure boulangère. Les procédés d’épuration étudiés ont l’avantage de réduire la pollution à des niveaux très bas avec possibilités de valorisation de la matière organique alimentation de bétail et les eaux épurées seront utilisées en irrigation ou rejetées dans le milieu récepteur sans aucun risque de pollution.