Le traitement chirurgical des compressions médullaires

Abstract

Nous rapportons, une étude de 131 cas de compressions médullaires non discale colligés au service de neurochirurgie de l’hôpital IBN ROCHD à Casablanca durant une période de 6 ans (1996-2001). L’objectif de notre travail est d’analyser les modalités diagnostic, thérapeutiques et l’issue évolutive résultant de la prise en charge de cette pathologie. L’âge moyen dans notre série est de 40,19 ans avec 53,44% de nos patients de sexe masculin contre 46,56% de sexe féminin. 70,52% de nos patients avaient consulté après le premier trimestre. L’examen clinique à été riche associant douleurs radiculaires dans 23,66%, des troubles moteurs dominés par les paraplégies complète ou de paraplégies incomplètes dans 38,16% associés à des troubles sensitifs à type d’hypoesthésie, anesthésie et paresthésie. Les radiographies standards gardent un intérêt certains puisqu’ils ont révélé des anomalies chez 25,19% des cas. La myélographie est pratiquée dans 2 cas, montraient le niveau lésionnel mais la TDM, rapportait une description détaillée sur le niveau et la nature de la lésion. L’IRM reste l’examen de choix pour explorer la moelle et les parties molles, pratiquaient dans 87,79% des cas. La conduite thérapeutique a été interventionniste dans tous les cas. Un abord postérieur réalisait dans 125 cas avec laminectomie décompressive réalisant dans 116 cas, un abord postéro-latéral avec corporectomie et greffe osseuse dans 1 cas. Un abord antérieur pratiquant dans 6 cas permettant l’accès aux corps vertébraux avec biopsie osseuse dans 1 cas, exérèse du processus tumoral dans 1 cas et excision de l’épidurite dans 2 cas. L’examen anatomo-pathologique des biopsies faites en cours de la chirurgie ou bien à la suite de ponction d’abcès a permis d’apporter la confirmation de l’étiologie dans 90,84%. La suite a été marquée par une évolution stationnaire dans 16,80% des cas, une amélioration dans 58,01% des cas, une aggravation dans 3,05% des cas, et décès dans 1,53% des cas. Dans 20,61% des l’évolution a été inconnue.