Epstein Barr virus : Implications en hématopathologie ( Revue de la littérature )

DSpace/Manakin Repository

Aide Aide Aide

Nos fils RSS

Toubkal : Le Catalogue National des Thèses et Mémoires

Epstein Barr virus : Implications en hématopathologie ( Revue de la littérature )

Show full item record


Title: Epstein Barr virus : Implications en hématopathologie ( Revue de la littérature )
Author: Bouziane, Mounia
Abstract: L’Epstein-Barr virus est un virus Herpès de la sous-famille gamma qui infecte plus de 95% de la population adulte mondiale. C’est l’agent causal de la mononucléose infectieuse aigue. C’est aussi le premier virus oncogène identifié chez l’Homme chez qui il est associé à un certain nombre de néoplasies malignes, dans des proportions variables ; Il a été classé par l’IARC (International Agency for Research on Cancer), en 1997, comme carcinogène du groupe 1, à la lumière de son association avec le lymphome de Burkitt, la maladie de Hodgkin, le lymphome T/NK nasal, les syndromes lymphoprolifératifs/ lymphomes de l’immunodéprimé et le carcinome nasopharyngé. Dans le but de préparer le terrain pour des études futures sur la prévalence de l’EBV dans les hémopathies malignes au CHU Ibn Rochd de Casablanca, nous avons procédé à une revue de la littérature médicale récente afin de compiler les données nouvelles ou actualisées concernant la biologie de l’EBV et son rôle dans la pathogénie des lymphomes auxquels il est associé, et de recenser les méthodes de diagnostic de l’infection par l’EBV et établir les fiches techniques pour les plus intéressantes d’entre elles dans la pratique clinique. Il est évident que nous sommes loin d’avoir été exhaustifs, si l’on considère la grande abondance de la littérature concernant l’EBV. Nous pouvons, cependant, faire les conclusions suivantes.  Ni la contribution réelle de l’EBV à la pathogénie des lymphomes auxquels il est associé, ni les mécanismes de cette contribution ne sont encore clairement déterminés. Ainsi le rôle de l’EBV dans la pathogénie du lymphome de Burkitt est toujours débattu ; cependant, un rôle de simple passager est très peu probable et il semble que l’EBV agirait comme co-facteur de la lymphomagenèse du lymphome de Burkitt en association synergique avec la translocation c-MYC caractéristique de ce lymphome. Ce rôle de l’EBV dans le lymphome de Burkitt serait, en partie du moins, le fait des EBERs qui stimuleraient le potentiel tumorigène des cellules tumorales et s’opposeraient aux effets apoptotiques de la translocation c-MYC et de l’IFNcomme démontré par plusieurs études. Dans la maladie de Hodgkin, l’EBV, par le biais de ses protéines latentes, LMP1 surtout, mais aussi LMP2A, permettrait la survie des cellules RS-H. La relation entre l’EBV et la maladie de Hodgkin a, en tout cas, été jugée causale par les experts de l’IARC. Par ailleurs, les syndromes lymphoprolifératifs/lymphomes B de l’immunodéprimé seraient dus à la prolifération excessive de lymphocytes B, induite par l’EBV qui n’est plus contrôlé par l’immunité cellulaire spécifique à lymphocytes T CD8+ cytotoxiques.  Le diagnostic de l’infection par l’EBV dans les lymphomes associés, en dehors de l’intérêt pour la recherche fondamentale et épidémiologique, a des applications en pratique clinique, que ce soit pour le diagnostic (confirmation du lymphome T/NK , et dépistage ou confirmation des syndromes lymphoprolifératifs/lymphomes chez le transplanté par dosage par PCR quantitative de la charge d’EBV dans le sang ; confirmation du diagnostic de maladie de Hodgkin dans les cas posant un problème de diagnostic différentiel avec, notamment, le lymphome anaplasique à grandes cellules (lymphomes de la zone grise) par l’immunohistochimie et/ou l’hybridation in situ), pour le suivi de l’évolution et/ou du traitement (dans les syndromes lymphoprolifératifs/lymphomes du transplanté, le lymphome T/NK nasal et la maladie de Hodgkin) ou pour repérer les patients candidats à une thérapie visant l’EBV (traitements antiviraux, immunothérapie adoptive). Enfin, l’association à l’EBV pourrait avoir un impact pronostique dans la maladie de Hodgkin (mais les études concernant ce sujet sont plutôt contradictoires), ainsi que dans le lymphome T/NK.  Pour établir ce diagnostic, les praticiens ont à leur disposition des méthodes indirectes représentées par les sérologies de l’EBV, et surtout des méthodes directes, dont l’hybridation in situ visant les EBERs et l’immunohistochimie (surtout anti-LMP1, mais aussi anti-EBNA2) ainsi que la PCR quantitative pour évaluation de la charge virale dans le sang, sont les plus intéressantes en pratique.
Date: 2004

Files in this item

Files Size Format View

There are no files associated with this item.

This item appears in the following Collection(s)

Show full item record

Search DSpace


Advanced Search

Browse

My Account