Anatomie chirurgicale du ventricule latéral

Abstract

Le ventricule latéral dérive du canal neural qui se dilate au niveau de la cavité télencéphalique en un ventricule primitif devenant le ventricule définitif du cerveau mature. Il suit le mouvement de rotation de la vésicule hémisphérique crée au cours du développement embryonnaire, d’où sa forme en arc de cercle. Son plexus choroïde, riche en vaisseaux de la pie-mère, est l’agent principal de la sécrétion de LCR.

Chaque ventricule latéral est une cavité qui s’enroule autour de la masse du noyau caudé, du thalamus et du pédoncule cérébral. On peut lui distinguer :

 Une portion antérieure : constituée par la corne frontale et le corps ventriculaire ;  Une portion postérieure ou corne occipitale ;  Une portion inférieure ou corne temporale ;  Un carrefour ventriculaire.

Le système artériel est riche, et constitué par :  L’artère choroïdale antérieure ;  L’artère choroïdale postérieure ;  L’artère cérébrale antérieure ;  L’artère cérébrale moyenne ;  L’artère cérébrale postérieure.

Le système veineux, constitué principalement par la grande veine cérébrale, la veine cérébrale interne et la veine basale, présente des rapports intimes avec les parois du ventricule latéral. Avec le développement de la TDM et de l’IRM, notamment les logiciels de navigation virtuelle avec de l’angio-IRM, l’étude du ventricule latéral et de ses rapports peut être définie exactement. L’endoscopie se limite donc à quelques gestes précis, réalisés au mieux et en toute sécurité sous contrôle de la vue. L’indication principale reste la réalisation de la ventriculocisternostomie dans le traitement de l’hydrocéphalie obstructive. La pathologie du ventricule latéral est représentée surtout par les tumeurs, qui restent rares par rapport aux autres localisations. Par ordre de fréquence, on distingue :  L’astrocytome sous-épendymaire à cellules géantes ;  Les épendymomes ;  Les astrocytomes (surtout fibrillaire et pilocytaire) ;  Les méningiomes.  Les tumeurs du plexus choroïde ; L’accès chirurgical du ventricule latéral et l’exploration des lésions de cette région restent actuellement extrêmement difficile, malgré l’apport des techniques microchirurgicales ; ils nécessitent en effet pratiquement toujours un certain degré de rétraction cérébrale, source de complications importantes en post-opératoire.