Anévrysmes intracrâniens : Etude de cas 2002 à 2004

Abstract

Notre étude rétrospective comporte 22 patients porteurs d’anévrysmes artériels intracrâniens colligés sur une période de deux ans au service de neurochirurgie du centre hospitalier Ibn Rochd de casablanca.

C’est une affection dont l’incidence représente 0,77% du nombre total des hospitalisations. L’age de nos malades varie de 14 à 70 ans avec un age moyen de 50 ans. Elle survient chez 0,2 à 9% de la population générale.

La symptomatologie fonctionnelle est marquée par un tableau de rupture fait d’hémorragie méningée dans 20 cas avec altération de l’état de conscience à différents stades qu’on a classé selon la classification de WFNS : 14 patients en grade I, 4 patients en grade II et 3 patients en grade III.

La forme non rompue a été observée dans un seul cas d’anévrysme géant de la carotide interne intra caverneuse droite.

L’examen tomodensitométrique pratiqué chez nos patients a objectivé l’HSA avec 2 cas de Fisher I, 8 cas de Fisher II, 3 cas de Fisher III et 8 cas de Fisher 4, chez les 21 patients dont l’AAIC était rompu

La confirmation du diagnostic a été apportée par l’artériographie cérébrale dans 21 cas et par une angio-IRM dans un cas d’anévrysme non rompu. Il s’agit de 19 cas d’anévrysmes artériels intracrâniens uniques et 3 cas d’anévrysmes artériels intracrâniens multiples. Le vasospasme associé a été noté dans 7 cas et une malformation vasculaire associée à un anévrysme de la communicante antérieure dans un cas.

A côté du traitement médical symptomatique dont les inhibiteurs calciques, 21 de nos patients ont bénéficié d’un acte chirurgical consistant en l’exclusion de l’anévrysme par la pose d’un clip de type Yasargil dans 18 cas et en un enrobage par surgicel dans 3 cas. L’embolisation a été envisagée chez un seul patient.

L’évolution post opératoire immédiate a été favorable chez 14 patients, une aggravation est survenue chez 7 patients avec un seul cas de décès.

L’évolution à moyen et à long terme a été bonne chez 10 patients avec une aggravation modérée dans 3 cas et 8 patients ont été perdus de vue après l’acte chirurgical.

En définitive, nous pensons que l’amélioration des résultats dépend avant tout d’un diagnostic et d’un traitement précoces évitant au patient les complications plus graves compromettant son pronostic vital et/ou fonctionnel.