Cétose et cétoacidose diabétiques ( A propos de 218 cas )

Abstract

Dans notre étude rétrospective, nous avons analysé les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, biologiques, thérapeutiques, évolutives ainsi que les causes déclenchantes de 218 cas de cétose et cétoacidose diabétiques colligés au service d’Endocrinologie, Nutrition et Maladies Métaboliques (P26) du CHU Ibn Rochd de Casablanca de Janvier à Décembre 2003. Les résultats ont montré que :

 La décompensation cétosique reste fréquente (45,6 % de nos admissions).  L’âge moyen de nos patients a été de 42,8 ± 16,6 ans [15-80 ans], avec une prédominance féminine (59,2 %)  Il s’agissait de la première manifestation du diabète sucré dans 19,7 % des cas, a compliqué un diabète de type 1 dans 34,9 %, de type 2 dans 30,3 % des cas et un diabète insulino-traité dans 15,1 % des cas.  Le délai entre les premiers signes cliniques et la prise en charge hospitalière a été au-delà d’une semaine chez 50 % des patients.  La symptomatologie clinique a été dominée par l’aggravation des signes cardinaux du diabète dans 76 % des cas.  La glycémie moyenne initiale a été de 3,28 ± 1,24 g/l.  L’infection (50 %) et la non observance du traitement (28 %) ont été les principales causes déclenchantes. Aucune cause n’a été retrouvée dans 9 % des cas.  Le recours à la réhydratation parentérale n’a été nécessaire que chez 42 patients (19,3 %).  La cétose a nécessité une durée moyenne de réanimation de 8,6 ± 6,9 heures et une durée moyenne d’hospitalisation de 11 ± 9,1 jours.  le taux de mortalité a été de 0,9 %.  L’éducation du public et des patients en ce qui concerne les complications du diabète et le traitement constitue la clé de la prévention de la décompensation cétosique.