Contraception chez la femme : Etude épidémiologique ( A propos de 1000 cas dans la région de Beni Mellal )

Abstract

La pratique de la planification familiale par les femmes est assez courante. Pour apprécier le degré de leurs connaissances et leurs attitudes en matière de planification familiale, nous avons réalisé une étude transversale chez 1000 femmes utilisant la contraception au moment de notre enquête, dans la région de Béni Mellal et durant la période Mars 2003-Mars 2004. Les résultats étaient comme suit : La contraception orale est la méthode la plus utilisée (62,8%). La moyenne d’âge était pour la pilule : 27,99 ans ; le DIU : 36,56 ans ; la CCV : 38,76 ans ; les injectables : 31,78 ans ; le condom : 26,88 ans et les méthodes traditionnelles : 26,06 ans. La parité moyenne était pour la pilule : 2,67 enfants ; le DIU : 4,19 enfants ; la CCV : 5,84 enfants ; les injectables : 2,93 enfants ; le condom : 3,63 enfants et les méthodes traditionnelles : 2,44 enfants. Plus de la moitié de nos adoptrices étaient scolarisées et la majorité de nos adoptrices étaient mariées. Une grande partie de nos adoptrices habitaient les régions urbaines ou suburbaines. La pilule était la contraception antérieure la plus utilisée. Les femmes au foyer représentaient une proportion assez importante de notre échantillonnage. Dans notre série, 13 grossesses sous contraception étaient rapportées, les taux d’échec calculés étaient 0,80% (CO) ; 0,68% (DIU) ; 0% (CCV) ; 4,35% (injectable) ; 4,88% (condom) et 18,75% (méthodes traditionnelles). L’examen clinique initial et la surveillance médicale étaient insuffisants voire absents pour la CO et les injectables. Dans notre série, la première raison d’abandon d’une contraception était les problèmes de santé et les effets secondaires (12,7%), par contre, les impressions des femmes enquêtées étaient favorables dans 78,7% envers la CO et dans 68,7% envers le condom. La place de l’homme par rapport à la contraception est très limitée (condoms : 41 hommes, OGINO : 3 hommes, retrait : 2 hommes). Ainsi, d’énormes efforts restent à faire en matière de PF, c’est pourquoi une nouvelle stratégie doit être adoptée, et visera : - L’amélioration de la qualité des services et des prestations prodiguées - L’implication du secteur privée et de la société civile dans l’action sanitaire.