Contribution à l'étude géomorphologique de la région d'oyonnax : Ain ( Jura Méridional )

Abstract

La région d’Oyonnax présente une complexité morphologique et reflète essentiellement les structures : la superposition en lits d’inégale dureté favorise une ablation régressive facilitée par les niveaux marneux perméabilité et l’imperméabilité de ces lits peuvent entraîner des niveaux de basses locaux pour l’écoulement des eaux. Le Dispositif des couches (pendages) et les accidents tectoniques jouent un rôle important dans la morphologie et la karstification. Les éléments de la structure permettent de distinguer plusieurs unités morpho-structurales. Ce découpage est très net dans la zone des lanières (chaînes des Berthiants et des Joux blanches).ces unités sont dûes à des déformations tectoniques et aux actions de l’érosion. Dans les types de formes, les surfaces d’érosion occupent une grande place. Deux surfaces d’érosion sont reconnues : une surface supérieure et un aplatissement partiel. Ces surfaces ont été fortement déformées et soulevées et/ou reprises par l’érosion ultérieure, elles sont donc prépontiennes. Les conditions de l’établissement de ces surfaces sont difficiles à déterminer faute de disposer sur le terrain de critères de datation. C’est de ces surfaces que serait parti le creusement de certaines vallées. L’installation du réseau hydrographique est liée à la mise en place des ensembles morphologique. Il s’agir d’un réseau polygénique qui s’est mis en place à la suite de la tectonique oligocène ; ce réseau est antécédent aux plis pontiens qu’il recoupe localement en cluses. Deux générations de replats peuvent être distinguées ; elles sont attribuées au pliocène inférieur les paléoécoulements au cours du pliocène. L’analyse structurale du réseau hydrographique a permis de définir les caractères graphiques des réseaux d’entaille, les anomalies de drainage, les directions du réseau (corrélation drainage-structure, signification et orientation des méandres) et enfin les profils en long et les courbes de vallées. La cluse de Nantua a fait l’objet d’une étude approfondie ; les différentes directions des tronçons des cours d’eau semblent alignées sur des systèmes de fractures et sur des accidents tectoniques. L’étude des éléments majeurs du karst et des dépôts corrélatifs a permis de mettre en évidence le rôle de la structure et la part des héritages et de caractériser la vitesse d’ablation et la karstogenèse actuelles. Les dépôts glaciaires et proglaciaires présentent des unités lithologiques et morphologiques bien marquées dans le paysage. Leur répartition et leur étude sédimentologique d’une part, le empreintes glaciaires et las cailloux d’origine alpine d’autre part ont permis de reconstituer l’environnement paléogéographique et les phases du retrait au cours de la dernière glaciation. Parallèlement, ces conditions froides (dernière glaciation) ont favorisé une évolution des versants en ambiance périglaciaire ; les parois des escarpements raides en ont les marques les plus spectaculaires. La géodynamique actuelle n’est qu’un prolongement atténué de celle contemporaine de la dernière glaciation certainement plus intense. L’étude de quelques profils pédologiques permet de caractériser les traits essentiels des sols et de définir les processus et les facteurs de formation et de répartition des sols. Ce sont des sols jeunes qui se sont développés après le retrait glaciaire d’où un faible développement de leur profil. L’étude minéralogique des argiles des sols et des roches sous-jacents montre : -une altération plus marquée dans les sols. -une altération fréquente de tendance vermiculitique. -une certaine indépendance parfois entre roches et couverture dûe au colluvionnement.