Le rejet aigu d'allogreffe rénale : Fréquence et facteurs de risques

Abstract

Le RA d’allogreffe rénale est une réaction immunologique normale après introduction d’antigènes étrangers à l’organisme. Il est inéluctable en dehors d’un traitement immunosuppresseur adapté. Le but de ce travail est d’évaluer la fréquence du RA dans notre série et de rechercher les facteurs de risque prédisposant au RA. Les patients transplantés rénaux ayant présenté au moins 1 RA durant les 6 premiers mois du post-greffe, prouvé histologiquement, ont été inclus dans notre étude. Notre étude, rétrospective, a comporté 32 patients greffés au CHU Ibn Rochd à Casablanca en collaboration avec l’EFG à partir de 2001. Tous nos patients ont bénéficié d’une transplantation rénale à partir de donneurs vivants apparentés. 15 patients ont présenté un RA, diagnostiqué grâce à un ensemble d’arguments cliniques, biologiques, échographiques et évolutifs, confirmé par l’histologie. On a retrouvé une incidence plus élevée chez les hommes par rapport aux femmes avec un sexe Ratio de 2,75 ; et une incidence plus faible du RA chez les patients ayant reçu une induction immunosuppressive à base de SAL. Notre étude n’a pas retrouvé de facteurs favorisant le RA tel que c’est décrit dans la littérature. Le traitement curatif du RA a fait appel aux corticoïdes dans un premier temps, et au SAL en cas de cortico-resistance (nécessaire chez 1 patient). La réponse au traitement était de 100%. Deux de nos patients ayant présenté un RA sont décédés, dans un tableau infectieux sévère. Un autre a fait un RC. Dans l’avenir, nous devrons redoubler d’efforts afin de faire baisser cette incidence qui reste élevée en comparaison avec d’autres centres de transplantation.