Accouchement et Oligoamnios

Abstract

Notre étude rétrospective porte sur 100 observations de grossesses compliquées d'oligoamnios prises à la maternité du CHU de Casablanca. Dans la collecte de ces observations nous nous sommes basés sur l'échographie comme moyen fiable pour apprécier le volume du liquide amniotique au cours de la grossesse. Nous avons éliminé de cette étude les femmes ayant eu une rupture de membranes. Dès l'admission de ces femmes, l'appréciation de l'état foetal a permis d'orienter la conduite à tenir et surtout la voie d'accouchement. Ainsi, dans 55 cas, le travail s'est déroulé normalement et l'accouchement s'est fait par voie basse. Dans 20 cas et devant les conditions favorables au déclenchement, celui-ci a été pratiqué dans 30 cas (soit 30%), dont 3 prophylactiques, pour les 27 autres césariennes, le travail a été accepté au début et l'indication de la césarienne a été passée secondairement essentiellement pour souffrance foetale aiguè.

L'enfant à la naissance avait présenté des signes de post-maturité dans 14 cas, des signes de prématurité dans 3 cas, une inhalation méconiale dans un cas, un Apgar déprimé à la première minute dans 18 cas. Nous avons déploré un taux de mortalité périnatale dans 14% des cas. Cette étude confirme la précarité du pronostic foetal et incite l'obstétricien à plus de vigilance face à la grossesse compliquée d'oligoamnios. L'amnioinfusion constitue une technique prometteuse qui pourrait réduire le taux de morbidité lié à l'oligoamnios.