Agrodiversité de l'agroécosystème à l'arbre : Cas du Rif ( Nord du Maroc )

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Agrodiversité de l'agroécosystème à l'arbre : Cas du Rif ( Nord du Maroc )

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Title: Agrodiversité de l'agroécosystème à l'arbre : Cas du Rif ( Nord du Maroc )
Author: Hmimsa, Younes
Abstract: L’agriculture dans les montagnes du Rif est à l’image du reste du Maroc le pivot de l’économie rural. Toutefois, elle est caractérisée dans cette région par un ensemble de spécificités (historique, sociale, économique…etc.) qui la différencient par rapport à l’agriculture marocaine en général. En effet, ces montagnes sont occupées par une population rurale relativement dense et dont l’activité agroécosystèmes est de nature traditionnelle. D’une manière générale, le mode de vie dans ces propre à l’agriculture traditionnelle. Dans ce contexte, notre étude a pour objectifs l’étude de l’agrodiversité en général et détailler en particulier une des ces composantes, la diversité variétale du figuier. Pour y arriver une double approche naturaliste et sociale s’imposait : l’agronomie, la géographie et l’ethnologie. Nous avons inventorié les variétés locales, les cultures marginales, les filières naturelles négligées et/ou sous utilisées. L’étude est basée sur la réalisation d’enquêtes auprès des paysans et des commerçants en grains. Nos données nous permettent de confirmer que les Souks correspondent à un important foyer d’échanges des produits agricoles et jouent un rôle organisateur dans les circuits de commercialisation des variétés locales. Les agroécosystèmes traditionnels sont caractérisés par la pratique des polycultures et montrent un niveau de diversité remarquable : 6céréales, 8légumineuses, 15fruitiers et 1 culture à intérêt industriel, sans tenir compte de l’exploitation potentielle de certaines essences naturelles forestières. Pour les céréales et légumineuses marginales, seigle (Secale cereale (Chentile)), engrain (Triticum monococum (Chkalia)), faux orobe (Vicia sativa (kerfalla)), vesce (vicia ervilia (kersanna))…, les enquêtes montrent qu’elles sont en nette régression et ont déjà disparu de certaines régions ou elles étaient traditionnellement pratiquées. La richesse variétale des fruitiers est très élevée, spécialement chez le figuier qui est un élément caractéristique des agroécosystèmes rifains. Chez ce dernier, nous avons identifié 133variétés ou dénominations locales. Certaines essences naturelles des écosystèmes forestiers et pré-forestiers de la région sont exploitées par la population et peuvent être valorisées comme des espèces fruitières actuellement négligées ou sous utilisées. Ainsi, les agroécosystèmes traditionnels des montagnes rifaines constituent un véritable refuge pour l’agrodiversité. Cependant ce potentiel en ressources génétiques est peu étudié et reste à évaluer agronomiquement et génétiquement. Entre autre, la tendance générale à la régression pose le problème de la conservation. Une approche plus détaillée de l’agrodiversité a été réalisées sous forme d’une étude comparative entre deux bassins versants à caractères contrastés : Laou et Tahaddart. Même si une importante diversité a été mise en évidence dans les deux bassins, l’agrodiversité s’est révélée plus importante au niveau du bassin du Laou. Cette différence du niveau de diversité s’explique par les caractéristiques démographiques et socio-économiques des deux bassins. En effet, la comparaison entre les deux bassins a montré des différences marquées au niveau de l’importance de l’agriculture comme activité principale, la taille moyenne des exploitations et le degré d’enclavement. En effet, l’enclavement ou au contraire l’ouverture du bassin semble conditionner le niveau d’agrodiversié. Le figuier par sa présence et par la dimension de sa diversité représente un élément caractéristique et distinctif des agroécosystèmes traditionnels du Rif. Ainsi, une étude à partir lui a été consacrée. Les aspects généraux de l’histoire de l’agriculture et d’une façon particulière celle du figuier ont été utilisé pour faire la comparaison avec l’état actuel de l’arboriculture du figuier en reconstituant l’histoire des vergers dans les agroécosystèmes du village de Talandaoues. Les relations des hommes aux figueraies et les pratiques associées ont été caractérisées. Ainsi, les facteurs sociaux qui interagissent dans le maintien de la diversité des figueraies dans les agroécosystèmes du Rif d’une manière générale et ceux de la tribu de Bni Ahmed d’une façon particulière ont été étudiés.
Date: 2009

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