Effet du stress hydrique sur la fixation biologique de l'azote par différentes espèces de Medicago annuelles réponses : A l'inoculation et à la fertilisation azotée

Abstract

La présente étude est pour étudier l’effet du stress hydrique sur la fixation biologique de l’azote par différentes espèces de Medicago sp. annuelles, les réponses à l’inoculation et à la fertilisation azotée. Les comportements de 12 variétés de Medicago sp. annuelles ont été comparés au champ. Les effets du stress hydrique sur la production, l’accumulation d’azote et sur les caractéristiques hydriques de la plante ont été testés, sous serre, sur trois variétés de Medicago annuelles. Les traitements de stress hydriques ont été réalisés en réduisant l’humidité du sol à des intensités décroissantes par rapport à l’humidité à la capacité au champ. Les réponses à l’inoculation avec Rhizobium sp. et à un rapport d’azote minéral accompagné de stress hydrique ont été étudiées en chambres de culture sur Medicago polymorpha L. variété Serena. L’inoculation a été faite soit avec une culture pure de Rhizobium meliloti L. ou avec le sol. Les résultats ont montré que parmi le s12 variétés étudiées, Medicago scutellata variétés Snail et Sava, M. rugosa var. Paraponto et M. truncatula variés Cyprus et Jemalong ont été les plus productives en matière sèche aérienne, 11,08 t/ha en moyenne. Medicago polymorpha var. Serena a donné la meilleure production en gousses et en graines. Les rendements en azote les plus élevés ont été enregistrés chez les variétés Snail (249,59 kg/ha), Paraponto et Jemalong, 234,58 kg/ha en moyenne. L’effet du stress hydrique sur les trois variétés de Medicago annuel s’est traduit par une réduction de la production en matière sèche et de l’accumulation d’azote total. Cette diminution a été beaucoup plus accentuée chez M. truncatula var Jemalong comparée à M. polymorpha var. Serena et M. laciniata ver. Laciniata. Le stress hydrique a réduit le nombre de nodosités chez Jemalong de 38% par rapport au témoin et l’état hydrique de la nodosité de 8 bars, aussi bien chez Jemalong que chez Serena. En condition hydrique limitante, le potentiel hydrique total de la feuille a été plus affecté chez les variétés Serena et Jemalong. La variété Serena a présenté le plus d’ajustement osmotique (5bars). Le potentiel de turgescence a été réduit de 2,2 bars chez Jemalong. Pour tous les traitements hydriques, la teneur relative en eau chez Serena et Laciniata a été significativement plus élevée que chez Jemalong. Sous les conditions de stress hydrique, Serena s’est montrée la plus résistante et Jemalong la plus sensible. L’azote fixé biologiquement a augmenté la production en matière sèche et la teneur en azote chez M. polymorpha var. Serena plus que la fertilisation azotée, pour tous les régimes hydriques. Le stress hydrique a moins affecté l’assimilation d’azote que la fixation biologique d’azote. Les plantes inoculées avec du sol ont accumulé plus de matière sèche et d’azote total que les plantes inoculées avec l’isolat, aussi bien en conditions hydriques optimales q’au stress sévère. L’inoculation avec le sol a été plus efficace qu’avec l’isolat. L’inoculation n’a pas eu d’effet significatif sur le potentiel hydrique total de la feuille mais a augmenté le potentiel hydrique total de la racine. L’apport d’azote minéral a diminué significativement le potentiel hydrique total de la feuille des plantes sévèrement stressées mais n’a pas eu d’effet sur le potentiel hydrique total de la racine. En conditions de contrainte hydrique sévère, les potentiels hydriques totaux des feuille, nodosité et racine ont été affectés de manière similaire. La variété Serena s’est avérée être la meilleure en conditions de contraintes hydrique. En ces conditions, l’inoculation a eu un effet positif sur la production et l’accumulation d’azote chez cette variété.