Etudes sur la septoriose du blé due à Mycosphaerella graminicola (Fuckel) Schroeter (Septoria tritici ROB. ex DESM.) au Maroc

Abstract

Ce travail s’inscrit dans le cadre d’un programme de recherches, conduit dans le but de cerner le problème des septorioses du blé. L’évaluation de l’importance des maladies du blé au Maroc, l’étude de la variabilité du pouvoir pathogène chez Septoria tritici et la recherche de sources de résistances à ce parasite, constituent les principaux objectifs de notre étude. Lors des prospections réalisées en Avril et Mai 1991, 228 champs de blé répartis à travers les principales régions céréalières du Maroc ont été examinés. La septoriose (Septoria tritici), la rouille brune (Puccinia recondita f. sp. tritici) et l’helminthosporiose (Pyrenophora tritici-repentis) principalement attaqué par S.tritici, avec des sévérités allant jusqu’à 90% dans certains champs. Les attaques de S.nodorum étaient faibles et ne dépassait pas une sévérité de 10%. Seize variétés et lignées de blé tendre ont été choisies pour l’étude de la variabilité du pouvoir pathogène au sein d’une population marocaine de 27 isolats de S.tritici. Une interaction isolat du champignon x génotype de blé tendre, hautement significative, a pu être constatée, signalant que S.tritici est spécialisé en races physiologiques capables d’attaquer certaines variétés de blé plus que d’autres. Les 27 isolats ont été regroupés en neuf groupes de virulence. Contrairement à l’isolat de triticale, celui de blé dur s’est montré distinct par sa virulence des isolats de blé tendre. Par ailleurs, sept groupes de variétés et lignées présentant des réactions différentes ont été identifiés. Enfin, sur 629 entrées de blé tendre et 77 entrées de blé dur évaluées sous serre et au champ pour la résistance à S.tritici, 199 entrées de blé tendre et 61 entrées de blé dur se sont montrées résistantes. Certaines variétés ont réagit différemment selon le stade végétatif et selon le lieu de conduite de l’essai.