Fièvre typhoïde : étude corrélative entre les résultats bactériologiques et sérologiques.

Abstract

Notre travail consiste à étudier l’apport du laboratoire de microbiologie dans le diagnostic bactériologique des fièvres typho-paratyphoïdes en analysant un bilan de 3 années consécutives (1980-1982) des 3 examens biologiques fondamentaux (hémoculture, coproculture, sérodiagnostic de WIDAL et FELIX). Sur 13 830 hémocultures réalisées en 3 ans, 734 hémocultures ont été demandées pour suspicion de fièvre typhoïde, 22.34% de ces hémocultures ont été positives en salmonelles majeures dont les salmonella typhi représentaient 98.02%. Sur 7456 coprocultures réalisées en 3 ans, 327 coprocultures ont été demandées pour suspicion de fièvre typhoïde, 2.44% de ces coprocultures ont été positives en salmonelles majeures dont les salmonella typhi représentaient 85.71%. L’étude de la sérologie a porté sur 4628 sérodiagnostics de WIDAL et FELIX dont 31.82% ont été positifs. Ensuite nous avons réalisé une étude corrélative entre les 3 types d’examens sur un échantillon de 538 patients hémoculture positive en salmonelles majeures : la coproculture était positive à 10% alors que le WIDAL l’était à 69.40%. Nos résultats concordent avec ceux des autres travaux nationaux et internationaux. En effet, ils reconnaissent la supériorité de l’hémoculture sur la coproculture d’une part et la sérologie sur l’isolement du germe (par hémoculture et/ou coproculture) d’autre part. Néanmoins l’isolement du germe garde une importance capitale pour le diagnostic bactériologique des fièvres typho-paratyphoïdes. Nous insistons enfin sur l’intérêt d’une confrontation de ces 3 examens bactériologiques pour parvenir au diagnostic des fièvres typho-typhoïdes, dont les formes paucisymptomatiques sont de plus en plus fréquentes.